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Le président bolivien appelle à la mobilisation contre le coup d’État
Le président bolivien Luis Arce a déclaré que le pays faisait face à un coup d’État militaire et a appelé à la mobilisation contre les mouvements de certaines unités de l’armée qui ont investi le palais présidentiel.
Les nouvelles nominations et les événements
Notre correspondant d’Al Jazeera a rapporté que le président bolivien a nommé un nouveau commandant en chef des forces armées et de nouveaux membres de la direction de l’armée, après que l’ancienne direction ait tenté un coup d’État. Reuters a indiqué que les nouveaux leaders de l’armée avaient prêté serment devant le président lors de la tentative de coup d’État.
L’agence a également rapporté que le nouveau commandant de l’armée bolivienne avait ordonné aux troupes de regagner leurs positions, tandis que l’Agence France-Presse a confirmé que les militaires avaient commencé à se retirer avec leurs véhicules blindés devant le palais présidentiel en Bolivie.
Pendant ce temps, Reuters a rapporté que des médias locaux avaient signalé l’arrestation du général Juan Jose Zumiga au milieu de la tentative de coup d’État.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des soldats lourdement armés et des véhicules blindés se rassemblant sur la place Murillo (le palais présidentiel) dans la capitale.
Les déclarations du président Arce
Le président bolivien Luis Arce a vivement condamné la mobilisation inconstitutionnelle de certaines unités de l’armée du pays, tout en accusant l’ancien leader de l’État andin de comploter un coup d’État.
Dans un discours télévisé à la nation, entouré de ses ministres à l’intérieur du palais présidentiel, Arce a déclaré : « Nous avons besoin que le peuple bolivien s’organise et se mobilise contre le coup d’État et en faveur de la démocratie », ajoutant : « Nous ne pouvons permettre que les tentatives de coup d’État anéantissent à nouveau la vie des Boliviens. »
Notre correspondant d’Al Jazeera a souligné que l’ancien président bolivien Evo Morales avait averti de la possibilité d’un coup d’État militaire.
Contexte sur Evo Morales et les événements politiques
Evo Morales a été président de la Bolivie de 2006 à 2019, réélu en 2009 et en 2014. En 2019, il a démissionné de la présidence, confronté à des troubles sociaux et à des allégations de fraude électorale.
Selon les rumeurs en Bolivie relayées par l’Agence France-Presse, le général Zumiga aurait été limogé depuis mardi pour des déclarations hostiles à Morales, un allié de longue date d’Arce, devenu aujourd’hui son principal rival politique dans le cadre des élections présidentielles l’année prochaine.
Les réactions internationales
À l’échelle internationale, la Maison Blanche a déclaré surveiller de près la situation en Bolivie et appeler au calme et à la retenue.
De son côté, le président brésilien a condamné « toute forme de coup d’État en Bolivie ».
Depuis Madrid, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé au « respect » de la démocratie et de l’État de droit en Bolivie.
Dans ce contexte, le président cubain a qualifié la tentative de coup d’État en Bolivie de « répugnante » et a exprimé sa « pleine solidarité » avec le gouvernement et le peuple.
Le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères a déclaré : « Nous condamnons toute tentative de violation de l’ordre constitutionnel en Bolivie et de renversement d’un gouvernement élu ».
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Des véhicules militaires entourent le palais présidentiel de Bolivie (Anadolu)