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Le procès des viols de Mazan, qui se déroule au tribunal judiciaire d’Avignon, a mis en lumière un système complexe de violences sexuelles orchestré par Dominique Pelicot. Pendant plus de trois mois, le tribunal a entendu les témoignages des coaccusés, dont Grégory S., un homme de 31 ans, peintre en bâtiment, qui a été impliqué dans cette affaire troublante.
Profil de Grégory S.
Nom : Grégory S.
Âge : 31 ans
Profession : Peintre en bâtiment
Faits : Intervention dans la nuit du 9 au 10 juin 2017.
Statut : Libre sous contrôle judiciaire après six mois de détention provisoire. Il a été condamné à sept reprises pour des infractions liées aux stupéfiants et des délits routiers.
Peine requise : Treize ans de réclusion.
Déclarations et témoignages
Interrogé par une psychologue, Grégory S. a exprimé sa surprise lors de son arrestation, déclarant s’être senti comme *«tombé de vingt étages»* lorsque les gendarmes sont venus le chercher, cinq ans après les faits, le 19 mai 2022. Il a affirmé ne pas avoir été conscient que la victime était sous l’influence de drogues, affirmant vouloir simplement *«découvrir de nouvelles expériences»*.
Il a précisé que Dominique Pelicot lui avait conseillé sur la manière de procéder. Lors de son témoignage, Grégory S. a expliqué : *«Je n’avais pas son ressenti à elle, c’était bizarre, je lui ai dit. Après, je suis parti, je n’avais pas l’intention de commettre l’irréparable.»*
Contexte personnel
Selon l’experte psychologique, Grégory S. présente *«une certaine immaturité psycho-affective»*. Son enfance a été marquée par l’incarcération de son père, un événement dont il n’a jamais compris les raisons. En 2016, il a commencé à s’inscrire sur des plateformes de rencontres, initialement pour des raisons liées aux stupéfiants. Peu après les événements en question, il a rencontré une femme avec qui il vit actuellement et de laquelle il a eu une petite fille.
Responsabilité et perception des faits
Devant la cour criminelle, Grégory S. a reconnu la matérialité des faits mais a nié avoir eu l’intention de violer. Pour lui, cette nuit-là, il pensait participer à une *«relation libertine»*. Il a déclaré avoir demandé à Pelicot ce que la victime aimait, recevant en retour un commentaire sur ses préférences sous l’emprise de l’alcool.
Les vidéos présentées lors du procès montrent Grégory S. souriant, se livrant à des actes sexuels, ce qui a été un point sensible lors des débats. Interrogé sur sa responsabilité, il a répondu : *«Oui, je suis un instrument trompé : pour moi, il n’y avait pas viol.»* Cette déclaration a suscité des réactions variées au sein de la cour.