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Le RN face à une motion de censure imminente
Publié le 29/09/2024 à 16:50, lors de son intervention dans l’émission «Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat», Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement National (RN), a fait savoir que son parti ne soutiendrait pas la motion de censure qui sera déposée prochainement par les Insoumis. Chenu a souligné que le RN se prononcerait pour une censure uniquement sur des bases concrètes.
Des attentes claires pour le discours de Michel Barnier
À l’approche du discours de politique générale prévu mardi par le Premier ministre Michel Barnier, les membres du RN s’attendent à un contenu révélateur concernant l’orientation future du gouvernement. Sébastien Chenu a déclaré : «Nous attendons le contenu de ce discours, car jusqu’à présent, nous ne savons pas trop où Michel Barnier veut amener les Français.» Cette déclaration souligne l’importance du moment budgétaire qui s’annonce crucial pour l’exécutif.
Le pouvoir de décision entre les mains du RN
Le vice-président du RN a également mis en évidence la position stratégique de son parti en déclarant : «Nous n’avons pas le pouvoir, mais nous avons la force : celle qui déclenche des guerres ou les empêche.» Il a insisté sur le fait que le gouvernement actuel ne possède ni la légitimité ni la force nécessaire pour durer dans le temps sans le soutien du RN, dont le vote est essentiel pour l’adoption des motions de censure.
Un moment décisif : le budget
Sébastien Chenu a évoqué le budget comme une période critique pour le gouvernement. Les députés examineront prochainement le projet de budget, ce qui pourrait pousser Michel Barnier à recourir à l’article 49.3, risquant ainsi un retour rapide d’une motion de censure si le RN juge que les mesures proposées ne respectent pas ses lignes rouges. Chenu a prévenu : «si l’exécutif continue cette politique qui consiste à assécher la France qui travaille ou a travaillé», il pourrait être confronté à une forte opposition du RN.
Les tensions autour des postes clés à l’Assemblée
En parallèle, une autre bataille se déroule au sein de l’Hémicycle concernant la répartition des postes clés suite à la nomination de nouveaux parlementaires au gouvernement. Le RN vise à obtenir une vice-présidence de l’Assemblée nationale après avoir été écarté des responsabilités lors des précédentes nominations. Chenu a exprimé le besoin de voir «les responsabilités puissent circuler» et a mentionné que le RN présenterait un candidat pour ce poste laissé vacant.
La dynamique politique actuelle pose des enjeux importants pour le gouvernement, notamment en ce qui concerne l’acceptation de son programme par le RN et les implications d’une potentielle motion de censure. L’avenir demeure incertain alors que les députés se préparent à prendre des décisions critiques pour la France.