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Une récente étude révèle que la majorité des jeunes sont satisfaits de leur situation professionnelle malgré l’instabilité de l’emploi. Cette satisfaction persiste alors que le gouvernement prévoit des mesures strictes contre les contrats précaires.
Les jeunes et l’emploi précaire
Selon une enquête, 74 % des jeunes âgés de 16 à 34 ans en emploi précaire se disent satisfaits de leurs conditions de travail. Près de la moitié des 1 004 jeunes interrogés par Focaldata pour le Centre pour la justice sociale sont opposés à l’interdiction des « contrats zéro heure » proposée par les ministres.
Les propositions du gouvernement
Le parti travailliste se prépare à dévoiler des restrictions sur les contrats zéro heure dans le cadre d’une vaste expansion des droits des travailleurs. Selon le projet de loi sur les droits du travail qui sera publié jeudi, ces contrats seront interdits s’ils sont jugés « exploitants », tout en permettant aux travailleurs de conserver une certaine flexibilité.
Nikita Malik, responsable du travail et des opportunités au Centre pour la justice sociale, a déclaré : « Dans sa quête d’un soi-disant ‘bon travail’, le gouvernement ferait une erreur en rejetant les contrats zéro heure. Le travail précaire existe sur un spectre, allant des contrats zéro heure aux contrats à durée déterminée. »
Les conséquences d’une interdiction
Malik souligne que la recherche montre que les jeunes sont généralement satisfaits de ce type de travail, le considérant comme une étape nécessaire vers un emploi plus stable. Pour beaucoup, surtout ceux issus de milieux défavorisés, ces emplois peuvent représenter les premières marches cruciales vers une carrière.
Elle met en garde que l’interdiction des contrats zéro heure ne préviendra pas les employeurs malintentionnés d’exploiter les jeunes d’autres manières. Au lieu de diaboliser des arrangements de travail flexibles, l’accent devrait être mis sur la satisfaction des désirs des jeunes pour davantage de travail et la fourniture de formations pratiques et de voies de promotion.
Les politiques à venir
Dans le cadre du plan du parti travailliste pour rendre le travail rémunérateur, tous les employés pourront demander des horaires flexibles dès le premier jour dans un nouveau poste, ainsi qu’un « droit à la déconnexion » en dehors des heures de travail. Les salariés auront également droit à des congés de maladie dès le premier jour, pourront intenter des actions pour licenciement abusif après une période d’essai de six mois au lieu de deux ans, et bénéficieront d’un « droit à la déconnexion » en dehors des heures de bureau.
Cependant, les entreprises ont averti qu’elles seraient moins enclines à embaucher de nouveaux employés en raison des nouvelles charges légales, tandis que les établissements de restauration comme les bars et restaurants insistent sur la nécessité d’offrir des horaires flexibles aux étudiants et aux parents travailleurs.