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Une vingtaine d’organisations demandent aux partis politiques fédéraux de s’engager à respecter les acquis du Québec en matière d’environnement, dans le cadre de l’élaboration de leur plateforme politique.
Engagement des partis fédéraux
À la veille de possibles élections fédérales, la coalition Vire au vert appelle les partis fédéraux à faire connaître leur position sur les acquis environnementaux du Québec. Parmi ces acquis, on retrouve la tarification de la pollution par l’entremise du marché du carbone, l’adoption d’une norme sur les véhicules zéro émission, et l’adhésion aux objectifs de l’Accord de Paris.
Le Consensus québécois en environnement
Le « Consensus québécois en environnement » a été envoyé récemment aux différents partis politiques. Ce document précise également le respect des cibles de réduction des pesticides en agriculture et l’interdiction de la production d’hydrocarbures au Québec. Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales pour Équiterre, a déclaré que ce consensus « permet de tracer la ligne » pour déterminer les promesses politiques qui « seront crédibles ».
« Ce qu’on met de l’avant aujourd’hui, c’est du gros bon sens environnemental », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Montréal.
Importance des acquis environnementaux
Maggie Harvey, de Trajectoire Québec, a souligné que ces acquis sont fondamentaux pour bâtir l’avenir. Elle a affirmé que « ce sont des acquis basés sur le gros bon sens ». La porte-parole de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, Patricia Clermont, a également insisté sur l’importance de propositions politiques orientées vers la protection de l’environnement, soulignant que cette protection est essentielle pour la santé humaine.
Réactions aux inquiétudes politiques
Interrogé sur la possibilité qu’une victoire des conservateurs aux prochaines élections soit un recul pour l’environnement, Marc-André Viau a répondu prudemment. Il a évoqué l’achat par le gouvernement actuel d’un pipeline pour un coût de 35 milliards d’euros, signalant ainsi que des reculs existent, peu importe le gouvernement en place.
« On travaille pour qu’il améliore la situation environnementale, au lieu de participer à sa dégradation », a-t-il ajouté, tout en appelant les partis à détailler leurs propositions.
La coalition Vire au vert
Une lettre a été envoyée aux partis leur demandant de prendre position, et la coalition « s’attend à une réponse rapide » de leur part. Le consensus évoque également d’autres acquis, tels que la loi québécoise contre l’obsolescence programmée, l’interdiction par plusieurs municipalités de produits en plastique jetable, et l’adhésion à l’accord de Kunming-Montréal sur la biodiversité.
Organisations impliquées
Parmi les membres de la coalition Vire au vert, on retrouve l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, Vivre en ville, la Fondation David Suzuki, Équiterre, ainsi que de nombreuses autres organisations engagées pour la protection de l’environnement.
PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE