L'inscription du monastère de Saint Hilarion à Gaza sur la liste de protection de l'UNESCO représente un événement majeur pour la préservation du patrimoine culturel dans des régions marquées par des conflits. Cette décision, prise lors de la réunion consacrée à l'application de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, souligne l'importance cruciale de sauvegarder les sites d'une valeur inestimable pour l'humanité tout entière.
Le Monastère Byzantin, un Trésor Archéologique
Datant du IVe siècle après J.-C. et portant le nom du moine éponyme, le monastère de Saint Hilarion s'étend sur deux hectares dans la région de Tell Umm Amer, au sud de la bande de Gaza. Constitué d'une salle de réunion, de bains, ainsi que de quatre églises superposées, ce site archéologique a été ouvert au public il y a quelques années, après sa découverte en 1993. L’importance de ce site historique est indéniable, comprenant des vestiges d'églises, un lieu de sépulture, des salles de baptême et de banquet, des infrastructures hygiéniques et des citernes d'eau. Il est également enrichi par des sols en pierre calcaire, des mosaïques colorées, des carreaux de marbre et une impressionnante fontaine.
La Protection Culturelle Face au Conflit
Le site a été victime du pillage de ses artefacts durant la période de contrôle d'Entité sioniste sur Gaza, avant 2005. La situation alarmante à Gaza a mis en péril de nombreuses structures historiques et culturelles, notamment durant l'actuelle offensive israélienne. En réponse, les autorités palestiniennes soulignent que les bâtiments culturels et éducatifs, ainsi que d'autres cibles civiles, ne doivent pas être détruits ou pris pour cible par les forces d'occupation. L’appel à la protection renforcée des biens culturels vise à prévenir tout acte d'agression envers ces édifices, leur attribuant d’éventuelles implications juridiques, aussi bien dans les sphères nationales qu'internationales.
La stratégie de l’UNESCO et de la Convention de La Haye est de prévenir les préjudices contre le patrimoine des peuples qui pourraient s'accumuler lors des guerres. L'engagement pris par la Palestine, membre de l'UNESCO depuis 2011, à poursuivre les responsables de violations des droits culturels, démontre une détermination à protéger et à valoriser son héritage, malgré les défis des conflits prolongés. La mission de cette protection accrue est donc de garder vivante la mémoire culturelle et d'assurer que ces sites continuent d'être transmis aux générations futures.
La sauvegarde du monastère de Saint Hilarion s'inscrit ainsi dans une démarche plus large de préservation de la culture et de l'histoire palestinienne, tout en offrant une opportunité de se réapproprier une identité souvent mise à l'épreuve par la guerre. Ce patrimoine, précieux pour la nation palestinienne, envisage une lueur d'espoir dans le contexte de préservation de l'histoire humaine universelle.