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Mali
Une attaque terroriste secoue le Mali
Le 17 septembre, un groupe armé a mené une attaque terroriste au Mali, visant l’aéroport de Bamako ainsi qu’un camp militaire local. Après des heures de tension, les autorités affirment que la situation est désormais « sous contrôle ».
Des coups de feu qui résonnent à Bamako
Aux alentours de 5 heures du matin (7 heures à Paris), des échanges de tirs accompagnés d’explosions ont été rapportés dans la capitale malienne. Selon plusieurs témoins, une fumée noire s’élevait près de l’aéroport, signalant une intensité de violence inhabituelle. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaïda, a rapidement revendiqué cette attaque, déclarant avoir causé « d’énormes pertes humaines et matérielles » ainsi que la destruction de plusieurs avions militaires.
Réactions des autorités et état de la situation
Les autorités maliennes ont réagi en affirmant que la situation restait « sous contrôle ». Elles ont dénoncé ce qu’elles qualifient de tentative d’infiltration par des « terroristes » dans l’école de gendarmerie de Faladié, située à cinq kilomètres au nord de l’aéroport. Par ailleurs, le ministère de la Sécurité a signalé des « attaques terroristes » visant des « points sensibles de la capitale », y compris l’école de gendarmerie, faisant état de deux gendarmes blessés.
Témoignages sur le terrain
Dans le quartier de Faladjè, des détonations et des tirs d’armes lourdes ont été entendus dès 5h30, comme l’ont rapporté plusieurs observateurs. Les opérations de ratissage sont actuellement en cours pour sécuriser la zone touchée. En raison des événements, l’aéroport de Bamako a été temporairement fermé, tout comme le lycée français Liberté, mentionnant des « événements extérieurs » comme justification. De plus, des employés de l’ONU ont reçu des instructions pour limiter leurs déplacements jusqu’à nouvel ordre.
Contexte de sécurité au Mali
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de violence persistante au Mali, qui subit des attaques armées depuis de nombreuses années. La capitale, jusqu’à présent relativement épargnée, fait face à une instabilité politique exacerbée par deux coups d’État successifs en août 2020 et mai 2021. Actuellement dirigé par une junte militaire sous la gouvernance du colonel Assimi Goïta, le pays a progressivement rompu ses liens avec la France et ses partenaires européens, se tournant vers la Russie, qui a déployé sa milice Wagner sur le sol malien.
Mise à jour à 14h40 : la revendication de l’attaque a été confirmée.