Dans les transports marseillais (Bouches-du-Rhône), la problématique de la fraude est de plus en plus préoccupante. Un usager sur quatre est en infraction, ce qui pose la question de l’équité et de la rentabilité du système de transport. Dans les quartiers nord, la situation est particulièrement alarmante, avec un taux de fraude atteignant 50% des usagers. Malgré la présence de portiques, les contrôles semblent insuffisants, comme le souligne un jeune habitant : * »Il n’y a jamais de contrôleurs. »*
Un abonnement au lieu d’une amende
Pour répondre à ce défi, la métropole de Marseille a décidé de tester une nouvelle approche. À partir du lundi 2 décembre, les usagers en infraction auront la possibilité de choisir entre régler leur contravention ou opter pour un abonnement mensuel à 68 euros. Cette initiative vise à inciter les fraudeurs à régulariser leur situation tout en améliorant les recettes du système de transport.
Cette mesure est particulièrement pertinente dans les quartiers où la fraude est courante, notamment parmi les jeunes et certains travailleurs qui peinent à assumer le coût de l’abonnement habituel. Un homme interrogé a déclaré : * »Je travaille, mais je trouve qu’ils devraient faire un peu moins cher. »*
Les enjeux de la fraude dans les transports
La fraude dans les transports en commun représente un enjeu majeur pour la métropole. En plus de réduire les ressources financières disponibles pour le développement du réseau, elle impacte également l’expérience des usagers respectueux des règles. Ainsi, la mise en place de solutions innovantes est cruciale pour restaurer la confiance et encourager un usage régulier des transports en commun.
Cette initiative testera l’impact d’une telle alternative sur le comportement des usagers et pourrait ouvrir la voie à d’autres réformes dans le futur. La métropole d’Aix-Marseille-Provence espère ainsi réduire le taux de fraude et améliorer l’équilibre financier de son réseau de transports.