Lors du congrès fédéral à Halle, Martin Schirdewan, le président sortant du parti Die Linke, a appelé à une modernisation urgente de sa formation politique. Dans son discours d’adieu, il a souligné que le retour au succès nécessitait bien plus qu’une nostalgie pour les temps prétendument meilleurs. « Une fuite dans l’orthodoxie ou une copie de BSW-light seraient fatales », a-t-il averti. Selon lui, il est essentiel de créer « un parti socialiste du 21ème siècle, renforcé sur le plan organisationnel, renouvelé sur le plan programmatique et ayant une stratégie claire. »
Critique de la politique actuelle
Lors de son intervention, Schirdewan a également critiqué la politique de la coalition actuelle ainsi que celle de l’Union. « Celui qui, comme la coalition, ne s’attaque pas aux injustices sociales en ces temps difficiles, et qui renonce même à lutter contre la pauvreté infantile, n’a pas sa place au gouvernement », a-t-il déclaré. De plus, il a fait remarquer que le maintien de la règle d’or budgétaire entraîne des conséquences politiques néfastes, qualifiant la politique d’austérité qui en découle de « folie politique ».
Changements à la tête de Die Linke
Schirdewan et sa co-présidente Janine Wissler renoncent à leurs postes après une série de défaites électorales. Parmi les candidats à leur succession figurent l’ancien député Jan van Aken et l’ancienne journaliste Ines Schwerdtner. La nouvelle direction binomiale devrait être élue ce samedi.
Cette situation met en lumière les défis auxquels le parti Die Linke doit faire face pour retrouver une position forte sur la scène politique allemande.