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Mauritanie : Silence électoral et sécurité pour les élections présidentielles.
Lors de la nuit dernière, la Mauritanie a entamé la période de silence électoral en préparation du scrutin présidentiel qui aura lieu le samedi 29 juin en cours. La période de campagne des sept candidats à la présidence de la République s’est terminée, laissant place aux électeurs pour se rendre aux urnes après 24 heures afin de choisir le président du pays.
Les élections voient la compétition entre 7 candidats, dont le président actuel Mohamed Ould Ghazouani, aspirant à un deuxième mandat, le leader de l’opposition démocratique Hamadi Ould Sidi, le député parlementaire Biram Dah Abeid et l’avocat Ely Ould Mohamed.
Les Mauritaniens ont vécu, tout au long de la campagne entamée le 14 juin, dans l’effervescence des festivités et des programmes électoraux, lors de la huitième élection présidentielle de leur pays. Les thèmes centraux de cette campagne ont été la lutte contre la corruption, les questions de jeunesse et de chômage, avec des promesses électorales, les candidats utilisant différentes méthodes de propagande et de persuasion pour influencer et convaincre les électeurs.
Participation électorale et compétition politique
Plus de 1,9 million de citoyens ont le droit de voter lors de ces élections, la plupart vivant dans les régions intérieures, les villes et les campagnes, et environ un demi-million d’électeurs dans la capitale Nouakchott, où réside environ un tiers de la population du pays de 4,5 millions d’habitants. À l’étranger, seulement environ 29 000 électeurs sont enregistrés.
La compétition est féroce entre le candidat de la majorité au pouvoir, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et le leader de l’opposition Hamadi Ould Sidi. Certains analystes estiment que l’élection est jouée d’avance en faveur du candidat du régime en place, tandis que d’autres pensent qu’un second tour pourrait avoir lieu le 13 juillet prochain.
Préparation sécuritaire
Contrairement aux débuts marqués par des manifestations de compétition positive, la Mauritanie a connu une controverse ces derniers jours de campagne électorale. Des manifestants ont envahi un rassemblement électoral du parti « Al-Insaf » à Nouadhibou, accusant les partisans du candidat de l’opposition Biram Dah Abeid de violence et d’émeutes, tandis que la campagne du candidat a nié toute implication et décrit l’incident comme une « mise en scène » du parti au pouvoir.
Ces troubles rappellent les événements sécuritaires et le chaos qui ont suivi le rejet des résultats des élections présidentielles de 2019 par l’opposition. Les autorités sécuritaires en Mauritanie ont renforcé leur présence dans les rues et les lieux publics après ces incidents, prenant des mesures préventives pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens.
Par ailleurs, le directeur général de la police nationale en Mauritanie a récemment émis une directive interdisant la vente d’essence en bidon et l’exhibition de véhicules dans les espaces publics, des mesures qui visaient à prévenir les troubles à l’ordre public à l’instar des manifestations et violences qui ont suivi les élections présidentielles de 2019.
Image illustrative : Élections en Mauritanie
![Image illustrative](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/06/IMG_0303-1719557763.jpg?w=770&resize=770%2C578)
Légende : Préparation sécuritaire en attente des élections présidentielles en Mauritanie (Al Jazeera)