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Les atrocités subies par Gisèle Pelicot dans cette localité au pied du mont Ventoux ont changé bien des choses pour ses habitants, pour le pire et parfois, le meilleur.
Les répercussions sur les habitants de Mazan
«Quand je croise des gens loin d’ici, je leur dis désormais que je viens de Provence. Je ne mentionne plus Mazan. Ce n’est pas que j’ai honte de ma ville, bien au contraire, mais je n’en peux plus qu’on ne me parle que de cette affaire», confie Jean-François Clapaud, conseiller municipal d’opposition. La plupart des Mazanais croisés fin novembre partageaient ce réflexe, tandis que d’autres, minoritaires, affirmaient qu’ils disaient, plus volontiers encore qu’avant, habiter cette petite ville du Vaucluse «pour ouvrir la conversation».
Un procès hors norme
Les atrocités subies à Mazan par Gisèle Pelicot, droguée par son mari qui la violait et invitait des dizaines d’autres hommes de la région à faire de même, ont mené à un procès hors norme. Cet événement marquant de l’année 2024 en France a mis en lumière la banalité des profils des accusés et soulevé des débats sur la large diffusion d’une masculinité toxique dans la société.
Impact médiatique et sociétal
Le procès a attiré l’attention de 138 médias, dont 57 étrangers, témoignant de l’ampleur de l’affaire. Les discussions qui en ont découlé continuent de faire écho bien au-delà des frontières de la France, soulignant la nécessité de réfléchir aux dynamiques de pouvoir et de violence qui touchent notre société.