À partir du 16 décembre, la Moldavie entrera en état d’urgence national pour une durée de soixante jours. Cette décision est motivée par la prévision que le pays ne recevra plus de gaz russe à partir du 1er janvier, ce qui pourrait entraîner des pénuries de gaz.
État d’urgence approuvé
Le parlement moldave a approuvé cette mesure après que le Premier ministre Dorin Recean a souligné qu’elle permettrait au gouvernement d’intervenir dans la distribution du gaz encore disponible. De plus, l’exportation de gaz pourrait être restreinte. Actuellement, la Moldavie reçoit son gaz russe via l’Ukraine, mais Kyiv a résilié son contrat avec le géant russe Gazprom pour le transit du gaz, effectif le 31 décembre. Recean a qualifié ce problème de transit de « problème artificiel », arguant que le gaz russe pourrait également être acheminé par d’autres routes, telles que le gazoduc TurkStream vers la Turquie, puis à travers la Bulgarie et la Roumanie.
Cependant, Gazprom a conditionné la poursuite des livraisons de gaz via ces routes alternatives à la demande de paiement d’une dette antérieure de la Moldavie, qui s’élève selon eux à 709 millions de dollars (environ 677 millions d’euros).
La situation à Transnistrie
Actuellement, le gaz en provenance de Russie entre en Moldavie par la région autoproclamée de Transnistrie, qui est pro-russe. Cette région abrite environ 650 000 personnes, dont plus de la moitié parle le russe comme langue maternelle. La Moldavie, qui faisait partie de l’Union soviétique jusqu’en 1991, a déclaré son indépendance par la suite. Transnistrie a refusé de faire partie de la Moldavie et a proclamé son indépendance avec le soutien de la Russie, où environ 1 500 soldats russes sont stationnés.
Aucun pays ne reconnaît l’indépendance de Transnistrie, pas même la Russie. Les experts considèrent cette région comme un moyen pour la Russie d’exercer son influence sur la Moldavie. De nombreux habitants de ce territoire non reconnu possèdent à la fois un passeport moldave et un passeport russe.