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Moscou menace confrontation directe à cause des drones US
La Russie a menacé l’Occident, vendredi dernier, d’une « confrontation directe » en raison de l’augmentation des vols de drones américains au-dessus de la mer Noire, à proximité de l’Ukraine.
Cette menace survient quelques jours après que Moscou ait adressé des avertissements à Washington à la suite d’une frappe ukrainienne sur la péninsule de Crimée.
Moscou estime que le soutien apporté à l’Ukraine en termes d’armements, de collecte de renseignements et de ciblage sur le territoire russe, fait des États-Unis et de leurs alliés des acteurs dans le conflit avec l’Ukraine, initié par le Kremlin lors de l’attaque militaire en février 2022.
Le ministère de la Défense russe a souligné que l’augmentation des vols de drones américains au-dessus de la mer Noire accroît le risque d’incidents aériens avec les avions russes, augmentant ainsi le danger d’une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie.
Le communiqué a également indiqué que les pays de l’OTAN seraient responsables de cette situation, et que le ministre de la Défense Andreï Belousov a ordonné à l’état-major de prendre rapidement des mesures pour répondre à ces « provocations ».
Le ministère a également noté que les drones américains sont utilisés pour la reconnaissance et le ciblage d’objectifs pour les armes de précision fournies par l’Occident aux forces ukrainiennes.
Après de longues hésitations par crainte d’une escalade, les Américains et les Européens ont commencé à autoriser des frappes de précision à l’intérieur du territoire russe pour éliminer les installations et les systèmes utilisés pour bombarder l’Ukraine, suivant des conditions spécifiques.
La Russie brandit des menaces
La Russie avait précédemment menacé les États-Unis de représailles le 24 juin dernier, les accusant d’être responsables de la mort de citoyens russes suite à une attaque contre la péninsule de Crimée en mer Noire, annexée par Moscou en 2014.
Cette attaque a entraîné la mort de 4 personnes, dont deux enfants, et a blessé plus de 150 autres par des éclats de missile.
Le Kremlin estime que les missiles « Atakms » à longue portée ne peuvent pas être utilisés par l’Ukraine seule, car elle a besoin d’experts, de technologies et d’informations du renseignement des États-Unis.
De son côté, le Pentagone a affirmé que l’Ukraine prend ses propres décisions.
Début juin, le président russe Vladimir Poutine a menacé de fournir à des adversaires des pays occidentaux des armes similaires pour frapper leurs intérêts dans d’autres régions.
Les États-Unis et leurs alliés condamnent la Corée du Nord
Parallèlement, Washington et ses alliés ont tenu une réunion aux Nations Unies, vendredi dernier, pour confronter la Corée du Nord en raison d’accusations de violation des mesures de contrôle des armes en fournissant des armes à la Russie pour les utiliser dans la guerre en Ukraine.
Le sous-ambassadeur américain aux Nations Unies, Robert Wood, a condamné le transport « illégal » d’armes de la Corée du Nord vers la Russie, considérant que cela renforce considérablement la capacité de la Russie dans le conflit contre l’Ukraine.
Il a affirmé que cette fourniture enfreint les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies relatives aux sanctions imposées à la Corée du Nord en raison de ses programmes nucléaires.
La France et la Grande-Bretagne ont également exprimé leur opposition à ce transport illégal d’armes de la Corée du Nord vers la Russie.
De son côté, l’ambassadeur russe aux Nations Unies, Vassily Nebenzia, a nié toute intention de Moscou de violer les sanctions, refusant la présence de l’Ukraine et de l’Union européenne lors de la réunion.
L’ambassadeur de la Corée du Nord aux Nations Unies, Kim Song, a déclaré au Conseil de sécurité qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, soulignant que l’accord signé entre Moscou et Pyongyang visait à « renforcer les progrès » dans les relations.
Les relations entre Moscou et Pyongyang se sont rapidement développées ces dernières années, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ayant déjà rencontré son homologue russe plus tôt ce mois-ci, signant un accord de défense commun.