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La commune de Muttenz se prépare à voter sur un potentiel interdit de cracher en public lors de la prochaine assemblée, prévue ce jeudi. Ce sujet suscite un vif débat, notamment dans le cadre de l’amélioration de la propreté publique, à l’instar d’autres villes suisses et internationales.
Un vote imminent pour un spuckverbot
Les résidents de Muttenz, dans le canton de Bâle-Campagne, décideront ce jeudi s’il sera permis de cracher dans les espaces publics. La ville de Liestal, non loin de là, a déjà mis en place un tel règlement.
Des communes de l’est de la Suisse et de Zurich sont précurseurs en matière de spuckverbot, avec des amendes pouvant atteindre 200 euros. Selon les autorités à Liestal, le phénomène de cracher en public a diminué depuis l’instauration de ces amendes.
Si le projet de règlement est adopté, un montant de 100 euros sera imposé pour les infractions liées au crachat.
Une réponse à une « insupportable saleté »
Salome Lüdi, la conseillère municipale responsable, a expliqué que le spuckverbot s’inscrit dans une révision du règlement de police visant à combattre les comportements indécents en public. Elle précise que la police ne prévoit pas d’effectuer des patrouilles spéciales uniquement pour traquer les personnes crachant, mais plutôt d’étendre les patrouilles existantes.
« Cela nous donne une base légale pour sanctionner ceux qui sont pris en flagrant délit de crachage », a-t-elle déclaré. La police agira avec discernement, en ciblant principalement ceux qui crachent de manière ostentatoire. Des exceptions seront néanmoins prévues, par exemple en cas de raisons médicales ou d’objets coincés dans la gorge.
Défis de mise en œuvre
Les autorités se questionnent sur la manière de faire respecter cette interdiction. Pour la commune de Birsfelden, l’intégration d’un spuckverbot a été écartée en raison de la difficulté de contrôle, bien que les actes de crachage soient jugés inacceptables par leur administration.
Des exemples à l’étranger
Muttenz ne sera pas la première à envisager un tel règlement. De nombreuses grandes villes dans le monde, comme Singapour, New York et Pékin, ont déjà des lois strictes contre le crachat en public, souvent accompagnées de lourdes amendes.
En Suisse, Wallisellen a été pionnière en 2007 avec une interdiction de cracher, suivie par d’autres localités comme Oberweningen et Dübendorf. À Liestal, la répression des crachats a permis de réduire ce comportement indésirable.