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Dans un élan de résistance, un chant de protestation afghan résonne à travers la Grote Kerk d’Amsterdam, où Nila Ibrahimi, une jeune activiste afghane de 17 ans, reçoit le prestigieux Prix international de la paix des enfants. Cette distinction, attribuée par la fondation KidsRights, a précédemment récompensé des figures emblématiques telles que Malala Yousafzai et Greta Thunberg.
Un appel à la résistance
Nila Ibrahimi a vu son monde changer à l’âge de treize ans, lorsque le gouvernement afghan a interdit aux filles et aux femmes de chanter publiquement, en pleine montée des Taliban. Suite à une forte mobilisation en ligne, la loi a été abrogée. Un clip dans lequel Ibrahimi chante pour le droit des filles à l’éducation a fait le tour du monde, attirant l’attention internationale sur la situation des femmes en Afghanistan.
Un parcours de fuite et d’espoir
Après la chute de Kaboul, Ibrahimi a fui avec sa famille, cherchant refuge à l’étranger. Actuellement basée au Canada, elle oeuvre sans relâche pour donner une voix aux femmes afghanes, en s’engageant dans diverses initiatives. Elle a déclaré : « L’activisme en ligne est crucial, il maintient l’espoir vivant. »
La signification de la chanson
Ibrahimi partage comment l’anti-loi sur le chant a impacté sa vie : « Chanter faisait partie intégrante de mon identité. Lorsqu’on me l’a pris, j’ai ressenti la nécessité de me révolter. » Un mouvement en ligne, sous le hashtag #IAmMySong, a vu des femmes de divers horizons partager des vidéos chantant leurs chansons préférées en guise de protestation.
Un appel à l’action pour les activistes
Ibrahimi encourage les activistes à poursuivre leur engagement : « Il est essentiel de rester en contact avec les femmes en Afghanistan, même par le biais de l’internet, pour leur donner de l’espoir. » Son initiative HerStory vise à partager les expériences des femmes afghanes avec le monde, tout en leur offrant une plateforme pour raconter leurs propres histoires.
Une performance symbolique
Lors de la cérémonie, Ibrahimi a chanté à nouveau la chanson de son clip, diffusé à l’international. Elle explique : « Ce chant représente à la fois l’espoir et la tristesse. Nous le chantons dans l’espoir que les filles puissent un jour retourner à l’école. » Son activisme vise à rappeler au monde que les femmes afghanes ne sont pas oubliées.