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Le renseignement sud-coréen a récemment alerté sur l’éventuelle expédition de 1 500 soldats nord-coréens vers l’est de la Russie, une situation qui soulève des inquiétudes quant à la sécurité internationale. Cette information est basée sur une image radar montrant la silhouette d’un navire, supposé être un transporteur de troupes russe, au large des côtes nord-coréennes.
Un transport de soldats nord-coréens vers la Russie
Le service de renseignement de la Corée du Sud a révélé qu’entre le 8 et le 13 octobre, la flotte russe du Pacifique aurait transféré ces soldats vers la région orientale de la Russie. Si ces allégations se confirment, ce serait la première fois depuis 1990 que la marine russe opère dans les eaux nord-coréennes.
Des images satellites ont également été fournies, montrant des soldats nord-coréens dans des casernes en Extrême-Orient russe, où ils seraient en formation dans des villes telles que Vladivostok, Ussurijsk, Khabarovsk et Blagovechtchensk. Les autorités sud-coréennes ont indiqué qu’ils pourraient être envoyés au front dans un avenir proche.
Réunion d’urgence du Conseil de sécurité sud-coréen
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité vendredi. Selon le bureau de la présidence, les relations militaires étroites entre la Corée du Nord et la Russie ont désormais « évolué vers un véritable déploiement de troupes », ce qui constitue une menace sérieuse non seulement pour la Corée du Sud, mais aussi pour la communauté internationale.
Aucune preuve confirmée des soldats nord-coréens en Ukraine
Malgré les préoccupations exprimées, ni le Pentagone ni l’OTAN n’ont confirmé la présence de forces nord-coréennes en Russie ou en Ukraine. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré que l’alliance s’entretiendrait avec Séoul pour obtenir toutes les preuves disponibles.
Des rapports d’intelligence ukrainiens indiquent que des membres de l’armée nord-coréenne se seraient rendus en Russie pour des missions de formation et d’observation, mais aucune confirmation de leur participation active dans le conflit en Ukraine n’a été établie jusqu’à présent.
Livraisons d’armement nord-coréennes à la Russie
Selon le renseignement sud-coréen, la Corée du Nord aurait fourni environ 8 millions de munitions à la Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, y compris des obus d’artillerie de 122 et 152 millimètres. Des informations font également état de la livraison d’armes antichars et de missiles balistiques à courte portée.
Des soldats nord-coréens tués en Ukraine
Des médias ukrainiens ont rapporté que lors d’une attaque ukrainienne sur une installation militaire russe, au moins six soldats nord-coréens auraient été tués dans le Donbass. Le ministre de la Défense sud-coréen, Kim Yong-hyun, a qualifié cet incident de « très probablement vrai ».
Appels à la coopération internationale
La Corée du Sud et l’Ukraine mettent en garde contre l’alliance de plus en plus étroite entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Séoul appelle à des efforts internationaux renforcés pour contenir le régime nord-coréen, craignant que la Corée du Nord ne reçoive une technologie militaire en échange de son soutien à la Russie.
Les conséquences d’une intervention nord-coréenne
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que l’implication de la Corée du Nord pourrait transformer le conflit en « guerre mondiale ». Il a également déclaré que la Corée du Nord préparait 10 000 soldats sur son territoire, bien qu’ils n’aient pas encore été déployés en Ukraine ou en Russie.
Spéculations sur le déploiement des troupes
Alors que la Russie et la Corée du Nord ne reconnaissent pas la présence de soldats nord-coréens, le contrat de « partenariat stratégique » signé en juin 2023 entre les deux pays a soulevé des spéculations sur le déploiement possible de ces troupes en réponse à l’avance des forces ukrainiennes. Séoul envisage actuellement la possibilité d’envoyer des armes à l’Ukraine en raison de ces développements.
Analyse des experts
Des experts, dont l’ancien conseiller du Conseil de sécurité nationale américain, Sydney Seiler, mettent en garde contre les implications stratégiques de cette alliance russo-nord-coréenne, soulignant que cela représente une question plus complexe et alarmante que ce qui avait été anticipé initialement.