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Les tensions montent entre Viktor Orban et Ursula von der Leyen sur des sujets cruciaux tels que l’immigration et la guerre en Ukraine. Lors d’un discours à l’Eurocamera, Orban a affirmé que l’Union européenne (UE) doit changer et a présenté plusieurs priorités pour la présidence hongroise de l’UE.
Gestion des flux migratoires
Orban a souligné la nécessité de défendre les frontières européennes, affirmant qu’il est crucial de créer des hotspots externes pour protéger l’UE contre l’immigration clandestine. Il a déclaré : “Le système d’asile aujourd’hui ne fonctionne pas. L’immigration clandestine a alimenté la violence contre les femmes, l’antisémitisme et l’homophobie.”
Pour résoudre ce problème, le premier ministre hongrois a proposé d’établir un Conseil Schengen avec la participation des chefs d’État et de gouvernement, et a plaidé pour l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen avant 2024.
Élargissement de l’UE
Un autre point clé de son intervention a été l’accélération de l’adhésion des Balkans occidentaux, en particulier de la Serbie, qu’il considère comme un élément central pour stabiliser la région. Orban a insisté sur le fait que tant que la Serbie ne sera pas membre de l’UE, les Balkans resteront une région instable.
Transition verte et économie
Concernant la transition écologique, Orban a averti que les hautes prix de l’énergie en Europe ne devraient pas être ignorés, car cela complique les investissements. Il a remis en question les effets du Green Deal, notant que la décarbonisation pourrait réduire l’emploi et la production économique, citant le secteur automobile comme un exemple d’une politique climatique mise en œuvre sans une stratégie industrielle adéquate.
Réactions à son discours
Les critiques ne se sont pas fait attendre. Manfred Weber, leader du PPE, a exprimé son choc face à l’absence de mention de l’Ukraine dans le discours d’Orban. En réponse, Orban a déclaré qu’il est nécessaire de changer la stratégie actuelle pour faire face à la situation en Ukraine, appelant à une diplomatie efficace et à un cessez-le-feu.
La réponse de Von der Leyen
Ursula von der Leyen a répondu fermement, évoquant les atrocités russes en Ukraine et critiquant ceux qui blâment les victimes de l’invasion. Elle a rappelé les conséquences des politiques migratoires d’Orban et a dénoncé l’invitation de la Hongrie à des forces russes sur son territoire sans précautions supplémentaires, ce qui représente un risque pour la sécurité européenne.
Appels à la responsabilité
Valérie Hayer, du groupe Renew Europe, a demandé la suspension du droit de vote de la Hongrie au sein du Conseil, soulignant les richesses illégitimes qui auraient profité au régime d’Orban. D’autres eurodéputés ont évoqué la façon dont Orban utilise le patriotisme pour justifier des atteintes à la démocratie, mettant en lumière la corruption et les droits humains en Hongrie.