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En cette période où la bande de Gaza devrait être parsemée de fraisiers en pleine floraison, les champs, habituellement sillonnés de ces fruits rouges depuis novembre, sont devenus des scènes de bataille. L'un des lieux les plus fertiles, célèbre pour ses fraises de Palestine, est Beit Lahia qui, avec son climat favorable, ses sols riches et ses sources d'eau de qualité, se retrouve à contre-emploi. Au cœur de cette région se dresse l’hôpital indonésien de Gaza, où le personnel médical volontaire, comme Fikri Rofiul Haq de l’organisation humanitaire MER-C, fait face aux bombardements et à un blocus asphyxiant.
La crise alimentaire et la destruction des récoltes
Les assauts répétés des forces israéliennes contre les champs de la bande de Gaza plongent la région dans une crise agricole aiguë. Fikri Rofiul Haq, qui se trouve à l'hôpital indonésien de Gaza, partage avec effroi l’impossibilité de voir bourgeonner les cultures habituelles, telles que les fraises, malgré la saison hivernale. Ces difficultés viennent s'ajouter à un quotidien déjà marqué par la violence des conflits, impactant directement l'approvisionnement en nourriture de première nécessité pour le personnel soignant.
Conditions précaires dans les hôpitaux sous bombardements
Plongés dans l'urgence, les hôpitaux de Gaza subissent une pression inouïe. Le directeur de l’hôpital Al-Shifa, Dr Mohammad Abu Salmiya, tire la sonnette d'alarme quant à la nécessité impérieuse de transporter des blessés et des nouveau-nés vers des structures encore en état de fonctionner. Le manque de carburant et de médicaments, conjugué aux attaques israéliennes, conduit à des conditions de travail et de soins insoutenables. L'appel pressant de Atef al-Kahlot, directeur de l'hôpital indonésien, à la communauté internationale pour obtenir de l'aide témoigne de la gravité de la situation.
Solidarité et détermination du personnel médical
Malgré la force des événements, Fikri Rofiul Haq et son équipe restent déterminés à soutenir la population de Gaza. Leurs témoignages révèlent une réalité tragique, où chaque jour est marqué par l'incertitude et le danger, mais aussi par une solidarité exemplaire. Leur mission inclut autant l'assistance médicale que la documentation des séquelles laissées par les attaques, témoignant de la nécessité de poursuivre leur engagement humanitaire dans ces conditions extrêmes.
Face à l'adversité, l'espoir persiste chez le personnel volontaire qui, malgré les propositions d'évacuation, choisit de rester aux côtés des habitants de Gaza. Leur mission et leur résilience représentent un phare d'humanité dans le chaos, et leur appel à l'aide internationale demeure plus que jamais crucial.