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Les conditions de vie déjà précaires des déplacés à Gaza se sont aggravées suite à des pluies abondantes qui ont exacerbé la situation humanitaire critique. Avec le prolongement des raids aériens israéliens, les acteurs humanitaires de l'ONU expriment une inquiétude croissante pour la santé des populations affectées par les inondations et les bombardements.
Impact des Inondations sur les Déplacés à Gaza
La région de Gaza a été submergée par des inondations suite à des précipitations intenses, rendant les conditions de vie des déplacés encore plus difficiles. D'après l'agence de presse palestinienne Wafa, le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies a signalé que de nombreuses zones du secteur de Gaza ont été inondées, complexifiant davantage la situation des résidents délogés. Les inondations ont accentué les difficultés des environ 1.9 million de personnes déplacées, dont plus de la moitié se sont réfugiées à Rafah, dans le sud de Gaza, à la recherche d'un abri sûr. Cependant, même le sud de la région ne fut pas épargné par les raids israéliens et l'invasion terrestre de l'armée.
Conditions Sanitaires Alarmentes et Risque d'Épidémies
Les installations de l'UNRWA sont saturées, accueillant un nombre de personnes neuf fois supérieur à leur capacité. Beaucoup vivent à l'extérieur, exposés aux intempéries, ou dans des lieux d'hébergement inadaptés. Le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a mis en garde contre les sérieuses complications liées à la gestion des installations sanitaires dans ces espaces surpeuplés. De même, il a été signalé que 360 000 cas d'infections transmissibles ont été recensés dans les abris, avec des chiffres réels potentiellement plus élevés. Ces conditions d'hygiène dégradées favorisent la prolifération d'insectes et de rongeurs, augmentant le risque de propagation d'infections.
Conclusions et Appréhensions de la Communauté Médicale
La communauté médicale de Gaza est sur alerte face à l'augmentation des cas de maladies graves causés par les conditions actuelles. Dr. Ahmed Al-Farra, chef du service de pédiatrie, a évoqué le nombre croissant de cas graves de déshydratation, certains aboutissant à l'insuffisance rénale. Il a aussi mentionné une augmentation des cas d'hépatite A, dont la période d'incubation peut durer jusqu'à un mois, promettant un pic de cas dans les semaines à venir. Ces développements sont directement corrélés à la densité de population, à la consommation d'aliments contaminés, et à l'utilisation partagée des installations sanitaires.
Ce contexte de crise humanitaire à Gaza met en lumière la fragilité de la situation et nécessite une attention internationale urgente pour prévenir une catastrophe sanitaire plus grande encore. La population de Gaza confrontée à l'escalade des hostilités doit désormais aussi lutter contre des conditions de vie qui mettent en péril sa survie même.