Sommaire
Le débat autour du casier judiciaire de Jordan Bardella a pris de l’ampleur au sein du Rassemblement national (RN). Lors d’une intervention sur BFMTV, le président du RN a déclaré : *« ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire est pour moi une règle numéro 1 lorsqu’on souhaite être parlementaire de la République »*. Cette affirmation a suscité des réactions, notamment en ce qui concerne la situation de Marine Le Pen, condamnée en 2011 pour diffamation.
Réactions au sein du Rassemblement national
Le mercredi 20 novembre, Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais, a réagi à ces propos sur RTL. Elle a affirmé que Jordan Bardella n’avait commis aucun impair, soulignant simplement qu’il aurait dû préciser un détail juridique important. Selon elle, le Rassemblement national exige depuis longtemps le bulletin numéro trois du casier judiciaire de ses candidats, car c’est le seul extrait accessible au public, contenant les condamnations les plus graves.
« *Cette règle a existé, existe et existera, Jordan n’a fait que rappeler cela* », a-t-elle insisté.
Un autre point de vue
Louis Aliot, maire de Perpignan et également condamné pour diffamation, a également pris la parole sur TF1. Il a appelé à différencier les condamnations liées à des actes de violence en dehors du contexte politique et celles relevant de la politique elle-même. Il a ajouté que si le monde politique devait écarter toutes les personnes condamnées pour diffamation, il ne resterait plus beaucoup de personnes sur les plateaux de télévision.
Clarifications juridiques
Les justifications de Le Pen et Aliot méritent d’être contextualisées. Marine Le Pen a précisé que le bulletin numéro trois ne comprend que les condamnations supérieures à deux ans de prison, sauf si celles-ci sont assorties d’un sursis. Toutefois, il est essentiel de noter que l’exigence de ce document n’est pas propre au Rassemblement national, mais fait partie des documents requis pour les candidats aux élections législatives.
Perspectives pour l’avenir
Jordan Bardella ne semblait pas restreindre sa réflexion au seul bulletin numéro trois. Il a mentionné que l’exigence d’un casier vierge n’empêcherait pas Marine Le Pen de se présenter en 2027, même en cas de condamnation, si elle interjette appel. Ainsi, son propos portait davantage sur le principe que sur la nature des condamnations.