Sommaire
Lors de sa conférence électorale, la SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) a choisi d’ignorer les sondages défavorables et a célébré le chancelier Olaf Scholz. Les social-démocrates ont profité de cet événement pour critiquer non seulement le chef de la CDU, Friedrich Merz, mais aussi leur nouvel ennemi favori, l’ancien ministre des Finances Christian Lindner.
Une célébration en dépit des sondages
La SPD a organisé une « conférence de victoire électorale », un terme qui peut prêter à rire, mais que les membres du parti prennent très au sérieux. Malgré des sondages désastreux indiquant que la SPD n’obtiendrait même pas la moitié des voix de la CDU/CSU, plus de 500 participants se sont rassemblés au Willy-Brandt-Haus à Berlin pour lancer leur campagne électorale. Le chancelier Olaf Scholz, qui se présente de nouveau comme candidat, a été accueilli par des applaudissements nourris et une ovation debout à la fin de son discours d’une heure.
Scholz défend son leadership
Scholz a fait le bilan de la situation, affirmant que certains avaient déjà abandonné la SPD. Il a rappelé les élections fédérales de 2021 où, malgré des prévisions sombres, la SPD avait remporté une victoire inattendue. « N’écoutez pas ces gens ! » a-t-il lancé, incitant les membres présents à croire en leurs chances électorales. Son discours a suscité des applaudissements enthousiastes, les participants arborant des écharpes rouges de la SPD, créant une ambiance collective similaire à celle d’un grand rassemblement religieux.
Une attaque ciblée contre la FDP
Au cours de son discours, Scholz a rapidement ciblé Lindner et sa formation politique, la FDP. Il a souligné que le pays a besoin de politiques sérieuses en cette période difficile, affirmant qu’il était nécessaire d’éloigner les « joueurs » de la politique. Cette phrase a été accueillie par des applaudissements nourris de l’auditoire, marquant une rupture définitive avec la FDP dont les relations étaient déjà tendues.
Les axes du programme électoral de la SPD
Scholz a également esquissé les grandes lignes de la campagne électorale de la SPD, centrées sur des thèmes économiques et sociaux. Il a annoncé une augmentation du salaire minimum à 15 euros d’ici 2026, une réforme fiscale ciblant les mieux rémunérés, et un engagement à préserver les emplois industriels. En outre, il a exprimé la nécessité de défendre la liberté de l’Ukraine avec détermination et sang-froid, promettant aux citoyens qu’il resterait ferme dans ses convictions.
Une campagne en marche
Bien que peu de personnes en dehors de la SPD croient en une chance réaliste de retour au pouvoir, le parti continue de travailler sur ses stratégies. Des ateliers fermés pour les candidats sont prévus dans les jours à venir, alors que la SPD se prépare pour les élections fédérales, qui auront lieu le 23 février. La tâche à accomplir est immense, mais l’enthousiasme semble palpable au sein du parti.