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Pourquoi le cœur humain est unique par rapport aux grands singes

by Saliha
Pourquoi le cœur humain est unique par rapport aux grands singes

Le cœur humain : une exception par rapport aux grands singes

Des recherches récentes mettent en lumière l’unicité du cœur humain, révélant des différences notables par rapport à celui de nos plus proches parents, les grands singes, notamment les chimpanzés, bonobos, orangs-outans et gorilles.

Une évolution marquée

Les humains se sont séparés des chimpanzés, notre dernier ancêtre commun, il y a environ cinq à six millions d’années. Contrairement à ces cousins, nous avons évolué vers une posture complètement debout et adopté des niveaux d’activité physique plus importants, tels que la chasse de persistance. L’évolution humaine est également caractérisée par un développement notable de cerveaux beaucoup plus grands. Ces transformations corporelles ont nécessité une demande métabolique accrue, ce qui implique un volume sanguin supérieur pour alimenter nos muscles et notre cerveau.

Un cœur adapté aux besoins humains

Les recherches indiquent que le cœur humain s’est adapté à ces exigences croissantes. Au cours de la dernière décennie, des études ont été menées sur le système cardiovasculaire des grands singes à travers le monde, impliquant des vétérinaires et des équipes de soins au Royaume-Uni, en Europe, en Afrique et en Asie. Les chercheurs ont employé l’échocardiographie pour évaluer la structure et la fonction cardiaque, ce qui a permis d’analyser la taille et la façon dont le muscle se contracte.

Selon certaines études antérieures, la structure du cœur humain semble différente de celle du chimpanzé. Grâce à l’échocardiographie, il a été observé que le ventricule gauche des chimpanzés contient des faisceaux de muscles formant une configuration en treillis, connue sous le nom de trabéculations. Ce ventricule est la principale chambre de pompage du cœur et cette caractéristique est aussi présente chez d’autres grands singes.

En revanche, le cœur humain se distingue par une paroi lisse au niveau du ventricule gauche, une différence marquée à sa base, où la douceur est presque quatre fois plus prononcée que chez les grands singes. Cela laisse penser à une adaptation évolutive propre au cœur humain, peut-être en réponse à nos besoins physiques et cognitifs spécifiques.

Rotation et torsion du muscle cardiaque

Les divergences dans la structure cardiaque humaine se retrouvent également dans ses fonctions. Les chercheurs ont utilisé une technique appelée échocardiographie par speckle-tracking, permettant de suivre le mouvement du muscle cardiaque durant la contraction et la relaxation. Les résultats sont révélateurs : les humains, qui possèdent peu de trabéculations, affichent une torsion et une rotation significativement plus importantes au niveau de l’apex lors des contractions, tandis que les grands singes, avec des cœurs fortement trabéculés, présentent beaucoup moins de mouvement.

Cela suggère que le cœur humain a évolué afin de maximiser son efficacité de contraction, permettant ainsi de pomper un volume sanguin plus conséquent à chaque battement, tout en répondant aux exigences d’un mode de vie actif et d’un cerveau plus développé.

Les enjeux de la santé cardiaque chez les grands singes

Cette recherche fournit non seulement des éléments sur l’évolution du cœur humain, mais aussi des informations cruciales concernant la santé des grands singes. En effet, les maladies cardiaques représentent la première cause de mortalité parmi les grands singes en captivité. Contrairement aux humains, ces derniers ne semblent pas souffrir de maladies coronariennes, mais plutôt de processus de fibrose, entraînant un épaississement du muscle cardiaque, une contraction altérée et une susceptibilité accrue aux arythmies.

Les causes précises de ces maladies demeurent floues, incitant les chercheurs du International Primate Heart Project à explorer davantage la physiologie cardiovasculaire des grands singes, afin de mieux comprendre ces pathologies.

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