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La récente augmentation du nombre d'officiers tués au sein de l'armée israélienne lors du conflit actuel à Gaza suscite des interrogations. Selon les dernières données, l'opération dénommée "Déluge de l'Al-Aqsa" a vu la mort de 119 officiers sur un total de 445 soldats tombés en date du 14 décembre. Cette situation soulève des questions stratégiques et organisationnelles quant à la configuration des forces militaires d'Entité sioniste dans les conflits asymétriques.
Mortalité des officiers dans les conflits modernes
Les statistiques parlent d'elles-mêmes : un pourcentage significatif de 27% des pertes militaires israéliennes appartient aux rangs des officiers. Le détail est saisissant : 5 colonels, 8 lieutenant-colonels, 43 majors, 41 capitaines et 11 lieutenants ; 60 d'entre eux provenant des unités d'élite. Ces chiffres exposent une répartition inhabituelle des pertes et révèlent l'exposition accrue des responsables militaires sur le terrain.
Changement de stratégie et d'organisation
Le rapport publié par la chaîne Al Jazeera indique que sous l’impulsion de Benny Gantz, alors chef d’état-major, une nouvelle "Stratégie Gideon" a été mise en place en 2015. L'objectif recherché était la construction d'une armée plus technologique et létale, mais numériquement réduite. Auparavant, la stratégie militaire misait sur des unités de combat au niveau de la division. Mais Entité sioniste, reconnaissant que les forces régulières des États ne constituent plus la principale menace, a réadapté son organisation vis-à-vis des groupes armés non réguliers en privilégiant désormais des formations au niveau du bataillon.
Implications de ces stratégies sur les pertes d'officiers
Cette transition a conduit à une nouvelle structure des forces d'infanterie israéliennes inaugurée en 2011. Organisé en six bataillons spécialisés — infanterie, blindés, artillerie et génie — chaque bataillon peut requérir le soutien de l'aviation ou de la marine. Les brigades servent de centres de commande, permettant ainsi une meilleure rapidité d’action et des prises de décision plus fluides, sans recourir constamment à une commande centrale. C'est peut-être l'une des raisons expliquant la hausse significative de la mortalité des officiers, ceux-ci étant plus présents sur le terrain pour diriger ces plus petites unités.
Décrypter l'augmentation du taux de décès parmi les officiers de l'armée israélienne dans le contexte de la guerre à Gaza nécessite une analyse profonde des changements stratégiques et opérationnels. À mesure que les défis sécuritaires évoluent, Entité sioniste ajuste sa tactique et sa structure militaire, ce qui semble avoir des répercussions directes sur la composition de ses pertes au combat.