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Au cœur de la cour d’assises de l’Hérault, le procès de Sandrine P., accusée de maltraitance sur sa fille Amandine, suscite une profonde émotion. Le procureur général, Jean-Marie Beney, a requis la réclusion criminelle à perpétuité, accompagnée d’une peine de sûreté de 20 ans. Ce procès met en lumière des atrocités inimaginables, et le représentant du parquet évoque un « système P. » se traduisant par une véritable dictature familiale.
Un système de maltraitance établi depuis des années
Jean-Marie Beney a décrit un système de violence qui aurait été mis en place depuis plus de vingt ans. Les actes de torture et de barbarie infligés à Amandine, qui a trouvé la mort en 2020, visait à « détruire sa personnalité ». Le procureur souligne que la mort d’Amandine, qu’il qualifie de « bug » dans ce système, n’était pas prévue.
Les réquisitions du procureur
Lors de son intervention, le procureur a expliqué que le décès de la jeune fille avait forcé le système à adapter ses pratiques. Il a évoqué un « conseil de guerre » pour élaborer une stratégie après la mort de l’enfant, qui avait été nourrie et soignée dans les derniers instants de sa vie. À l’encontre de son beau-père, Jean-Michel C., il a requis 18 ans de réclusion, tandis que pour Sandrine P., il réclame la peine maximale.
La défense de Sandrine P.
Les avocats de Sandrine P. contestent l’existence d’un tel système, parlant plutôt d’un « déni qui a trop duré ». Jean-Marc Darrigade, l’un des avocats, a mis en avant le passé difficile de sa cliente, une enfance marquée par la pauvreté et les violences, qu’elle aurait cachée par honte. Il appelle les jurés à condamner sa cliente pour ses actes, mais aussi à reconnaître l’environnement qui a pu influencer son comportement.
Les arguments de la défense
Le défenseur continue en affirmant que Sandrine P. n’est pas un monstre, mais une mère ayant commis des crimes, appelant ainsi à la responsabilité des autres acteurs ayant échoué à protéger Amandine. Il mentionne les professionnels de la santé ayant suivi l’affaire, ainsi que la justice, qui a prononcé plusieurs non-lieux.
Les derniers mots de Sandrine P.
Dans un dernier témoignage, Sandrine P. a exprimé ses excuses à ses enfants, laissant les jurés avec une décision à prendre. Le verdict est désormais attendu dans l’après-midi, alors que les débats se poursuivent autour de la gravité des accusations et des circonstances tragiques entourant la vie d’Amandine.