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Procès Pelicot : tensions et colère dans l’affaire de viols
Le 10 septembre 2024, le procès des viols de Mazan a franchi une nouvelle étape dans la cour criminelle du Vaucluse. L’audience, marquée par l’absence du principal accusé, a vu une montée des tensions, surtout après des déclarations controversées faites par un avocat de la défense, suscitant l’indignation des parties civiles.
Des échanges houleux autour de la qualification des faits
C’est au septième jour du procès que les choses se sont tendues. Au cours de l’audition de Stéphan Gal, l’un des enquêteurs principaux, les discussions ont porté sur l’usage du terme « viol » pour décrire les agissements des accusés. Guillaume De Palma, avocat de la défense, a remis en question la certitude du policier, qui, après avoir visionné des vidéos des événements et énoncé qu’il n’y avait pas de consentement, a défendu sa position en citant des exemples de cas criminels.
Le ton s’est intensifié lorsque De Palma a insinué qu’il y a différents types de viols, soulignant que sans intention criminelle, il ne pouvait y avoir de viol. Cette déclaration a provoqué un vif mécontentement dans l’audience, où les parties civiles ont manifesté leur colère quant à ces propos.
Réactions des parties civiles
En réponse à la montée de tension, les avocats des parties civiles, Stéphane Babonneau et Antoine Camus, ont tenté d’intervenir, mais le président de la cour a refusé leur prise de parole. Caroline Darian, la fille de Dominique et Gisèle Pelicot, a quitté la salle en exprimant son indignation face à cette situation, déclarant : « C’est une honte ! »
La défense réaffirme sa position
À l’issue de l’audience, Guillaume De Palma a clarifié sa déclaration. Selon lui, il s’agit de prouver l’intention criminelle derrière les actes, sans quoi, il ne saurait y avoir de viol. Les accusés affirment avoir agi en croyant, selon eux, que Gisèle Pelicot participait à un jeu libertin, une affirmation qui a déclenché d’autres interrogations sur la nature des événements survenus.
Antoine Camus a réitéré l’importance des droits de la défense, insistant sur le fait que la présomption d’innocence doit prévaloir dans ce type d’affaires. Il a également déploré la manière dont les mots ont été utilisés lors du procès, notamment ceux jugés « insupportables » par la défense.
À suivre : le retour de Dominique Pelicot
Le procès se poursuivra avec le retour de Dominique Pelicot prévu pour le lendemain, après deux jours d’absence liés à des raisons médicales. L’affaire continue de susciter un grand intérêt médiatique et public, notamment pour les implications qu’elle pourrait avoir sur les droits des victimes et le traitement des affaires de viol en France.