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Le procès des viols de Mazan, qui se tient au tribunal judiciaire d’Avignon, a été suivi de près pendant plus de trois mois. Le principal accusé, Dominique Pelicot, est accusé d’avoir orchestré un vaste réseau de violences sexuelles sous soumission chimique, ayant notamment violé sa femme, Gisèle Pelicot, avec la complicité d’inconnus recrutés en ligne. Aux côtés de Pelicot, cinquante coaccusés ont défendu leur cause devant la cour criminelle départementale du Vaucluse, tous poursuivis pour « viol aggravé », dans l’attente d’un verdict prévu d’ici le 20 décembre.
Profil de Quentin H.
Nom : Quentin H.
Âge : 34 ans.
Profession : Ambulancier, ancien agent pénitentiaire.
Faits : Une venue, la nuit du 29 au 30 novembre 2019.
Statut : Comparaît libre après dix-huit mois de détention provisoire.
Peine requise : Onze ans de réclusion criminelle.
Contexte et témoignages
Ancien surveillant de prison devenu ambulancier, Quentin H. travaillait au centre pénitentiaire du Pontet, près d’Avignon, lors de l’arrestation de Dominique Pelicot en mars 2021. Selon une psychologue qui l’a expertisé, Quentin H. présente un « trouble de la personnalité psychopathique ». Marie-Pierre Guis, qui a analysé son cas, a souligné qu’il a tendance à peu considérer autrui dans son individualité et ses désirs.
En revanche, le docteur Serge Suissa, psychiatre intervenant en visioconférence, a fourni une analyse divergente, sans identifier de symptômes psychotiques ou de trouble de la personnalité, mais parlant d’immaturité affective et d’instabilité.
Interactions avec Dominique Pelicot
Quentin H., à l’apparence soignée, s’exprime calmement et avec clarté. Il affirme avoir rencontré Dominique Pelicot sur le site Coco, où il s’était initialement inscrit pour vendre de la MDMA, une drogue de synthèse. Il raconte que Pelicot lui a présenté Gisèle comme « une amie » et non comme son épouse, un point que Pelicot conteste.
Quentin H. précise que Pelicot lui a demandé de participer à un scénario où Gisèle jouait le rôle d’une femme endormie, sans préciser si elle était inconsciente naturellement ou à cause de médicaments. Il admet sa participation tout en se décrivant comme « un petit peu victime de M. Pelicot ». Face à ces accusations, l’accusation a requis une peine de onze ans de réclusion criminelle, arguant qu’il avait manqué à son devoir d’exemplarité en tant qu’agent de l’administration pénitentiaire.