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Les autorités britanniques intensifient leur lutte contre les dispositifs de streaming illégaux, avec des opérations récentes ayant conduit à l’arrestation d’un homme et à des perquisitions dans plusieurs propriétés. Ces dispositifs, souvent peu coûteux et faciles à pirater, sont devenus populaires pour accéder à des contenus sportifs en direct et à des services comme Netflix pour des frais parfois aussi bas que 115 euros.
Des raids ciblés sur les fournisseurs de services illégaux
Lors de cette opération, la police a visé 30 fournisseurs de services de télévision par Internet illégaux à travers l’Angleterre et le pays de Galles. Des visites ont été effectuées sur place, accompagnées de mises en demeure envoyées par courrier aux individus concernés, leur ordonnant de cesser immédiatement leurs activités illégales sous peine de poursuites pénales.
Les forces de police ont effectué des visites dans des localités telles que Londres, Cheshire, Kent, Sussex, Norfolk, Northamptonshire, Lincolnshire, Derbyshire, Staffordshire, ainsi que dans les Midlands de l’Est et de l’Ouest, le Grand Manchester, Merseyside, Northumbria et le Yorkshire du Nord.
Lors de ces perquisitions, la police du Sud du Pays de Galles a arrêté un homme de 42 ans à Newport, soupçonné d’être impliqué dans des opérations de télévision par Internet illégales, notamment la vente de dispositifs piratés. Plusieurs appareils numériques, dont des firesticks, ont été saisis et sont actuellement soumis à des examens d’expertise judiciaire.
Les dangers des dispositifs de streaming illégaux
Les firesticks Amazon sont devenus les appareils privilégiés pour le streaming illégal, en raison de leur faible coût et de la facilité avec laquelle ils peuvent être modifiés. Ces dispositifs sont souvent préchargés avec des applications IPTV (télévision par protocole Internet) douteuses, offrant un accès à des contenus par abonnement, allant des sports en direct aux derniers films à succès.
Avec ces applications, les utilisateurs peuvent regarder des matchs de la Premier League sur Sky et TNT Sports, ainsi que des contenus de Netflix, Disney Plus, entre autres, le tout pour une fraction du coût légal. Cette tendance a facilité l’évasion du paiement pour du contenu premium, exacerbée par la fragmentation des droits de sport et de divertissement entre plusieurs diffuseurs et services de streaming, entraînant confusion et augmentation des prix pour les consommateurs.
Il est important de noter que ces dispositifs et les services IPTV qui leur sont associés sont totalement illégaux. La police collabore étroitement avec la Fédération contre le vol de droits d’auteur (Fact) pour éradiquer ce marché noir en pleine expansion.
Les conséquences légales des activités illégales
Au fil des ans, des centaines de raids ont été menés pour tenter de freiner le commerce illégal, qui coûte aux fournisseurs de contenus légitimes environ 9,8 milliards d’euros par an en pertes financières. Le mois dernier, un homme de 29 ans de Liverpool a été condamné à trois ans et quatre mois de prison pour avoir vendu et utilisé des firesticks illicites. Jonathan Edge avait gagné au moins 17 500 euros en modifiant des appareils chez lui entre avril 2020 et décembre 2023.
Malgré un précédent avertissement de cesser ses activités, Edge a poursuivi ses actes illégaux. Sa peine inclut également une peine concurrente de deux ans et trois mois pour avoir visionné lui-même du contenu illégal.