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La sécheresse en Angola pousse les femmes enceintes dans des situations de survie précaires. La province de Cunene, dans le sud du pays, témoigne particulièrement de l'ampleur de cette crise où des femmes, telles que Victoria Luis, sont contraintes de parcourir de longues distances pour accéder aux services de santé maternelle tout en luttant contre les pénuries alimentaires exacerbées par le manque de pluie. Face à cette urgence climatique, qualifiée de pire depuis quarante ans par l'ONU, les hôpitaux comme Casa de Espera deviennent un refuge non seulement pour des accouchements sécurisés mais également pour la nourriture qu'ils offrent. L'agriculture, principal moyen de subsistance des populations, étant compromise, les répercussions sont d'autant plus significatives pour les femmes enceintes, souvent laissées avec peu d'options que de braver ces conditions extrêmes pour la survie de leur famille.
Lutte des Femmes en Angola face à la Sécheresse et aux Défis de Maternité
La province de Cunene est frappée par une sécheresse récurrente depuis 2012, intensifiée entre 2018 et 2021, provoquant des manques critiques en ressources alimentaires et en eau potable. Ces conditions ont poussé des femmes comme Victoria Luis à des situations extrêmes, telles que mendier dans les rues ou parcourir des kilomètres à la quête de nourriture et d'eau. Avec un système éducatif délabré et l'agriculture, leur source primaire de revenu, en ruine, les mères de famille se voient obligées de sacrifier la scolarité de leurs enfants et de s'engager dans des travaux domestiques, souvent au-delà des frontières du pays, dans une quête désespérée de survie.
Impact Désastreux sur la Santé Maternelle et Infantile
Les difficultés liées à la sécheresse ne se limitent pas à la sécurité alimentaire. L’accès à des soins de santé maternelle de qualité est également un défi majeur, notamment pour les femmes enceintes qui bravent le risque de famine et d'incendies pour atteindre des établissements de santé comme Casa de Espera. Malgré une baisse significative des accouchements en milieu hospitalier, les professionnelles de la santé encouragent toujours l'accouchement assisté afin d'augmenter les chances d'un accouchement sécurisé. Cependant, la pénurie de nourriture et d'eau demeure un puissant incitatif pour ces femmes d'entreprendre de longues distances afin d'être admises dans de telles structures, qui maintenant servent aussi de refuge alimentaire.
Une Crise qui Nécessite des Solutions Urgentes
Le récent projet gouvernemental, le canal de distribution d'eau du Cafu, a été instauré dans le but d'améliorer l'accès à l'eau et de stimuler l'agriculture de la région. Cependant, son impact sur les régions les plus touchées par la sécheresse reste limité. Les activistes locaux et les experts soulignent l'importance d'une approche gouvernementale plus active et adaptée pour apporter de l'aide à ces communautés vulnérables. Les mesures doivent non seulement toucher à la distribution d'eau mais également à la conception de politiques publiques plus réalistes pour faire face aux conséquences de la sécheresse sur la vie quotidienne de ces populations.
Face à une telle crise, les femmes angolaises, surtout celles enceintes ou avec des nouveau-nés, s'interrogent sur leur avenir et celui de leurs enfants. Elles espèrent voir un jour l'amélioration de leurs conditions de vie, mais cette amélioration tarde à se concrétiser. La sécheresse en Angola n'est pas seulement une question de climat; c'est une question humanitaire qui demande une attention et une action immédiate pour garantir la sécurité et la dignité de toute une génération.