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Le 12 octobre 2023 à Madrid, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a fait face à une journée tumultueuse marquée par des huées, des sifflements et des erreurs de protocole durant le défilé des forces armées, un événement qui s’est déroulé en plein cœur de la capitale espagnole.
Un 12-O sous tension
Depuis son arrivée au pouvoir en 2018, Pedro Sánchez n’a pas connu un seul 12 octobre serein. Cette année encore, le président a été confronté à des manifestations hostiles, avec des chants réprobateurs de la part de la foule qui l’entourait. Des slogans comme « Puigdemont en prison » ont résonné dans l’air, tandis que les membres de la royauté, le roi Felipe VI et la reine Letizia, ont été acclamés.
Scandales et critiques
La semaine précédant le défilé a été particulièrement difficile pour Sánchez, avec des révélations concernant des scandales de corruption touchant ses proches collaborateurs, notamment Begoña Gómez et José Luis Ábalos. En outre, une controverse entourant une stratégie pour réduire les peines des prisonniers de l’ETA a ajouté à la pression sur le président.
Lors du défilé, le bruit des manifestations a été si fort qu’il a semblé éclipser l’événement militaire prévu. Malgré le changement de lieu du défilé, qui a été déplacé du Paseo de la Castellana au Paseo del Prado pour tenter de minimiser les interactions entre le public et les autorités, les sifflets et les cris ont persisté.
Prévisions météorologiques et impact sur l’événement
Les prévisions annoncent de la pluie pour la journée, ce qui pourrait réduire le nombre de participants. Le ministère de la Défense a même envisagé d’annuler le défilé aérien en cas de conditions météorologiques défavorables.
Une présence institutionnelle diversifiée
Le défilé a également vu la participation de nombreux responsables politiques, dont Alberto Núñez Feijóo et des présidents des gouvernements régionaux, à l’exception de Fernando Clavijo des Canaries et Imanol Pradales du Pays basque. Salvador Illa, l’ancien président de la Generalitat, a annoncé sa présence après 14 ans d’absence d’un président catalan à cet événement.
Les invités ont été conviés à une réception traditionnelle au Palais royal, où environ 2 000 personnes sont attendues pour saluer le roi, la reine et la princesse Leonor.
Des chiffres impressionnants pour le défilé militaire
Plus de 4 000 soldats, 85 aéronefs et 266 véhicules motorisés étaient prévus pour participer au défilé. Cet événement est un symbole fort de la fête nationale espagnole, mais cette année, il a également servi comme toile de fond à un climat politique déjà tendu.