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Incendies dévastateurs au Portugal
Une quarantaine de foyers d’incendie demeurent actifs au Portugal, où au moins sept personnes ont perdu la vie, dont quatre pompiers. Après les tragiques incendies de 2017, le pays pensait avoir mis en place des mesures efficaces pour éviter de telles catastrophes. Cependant, la gestion des forêts et l’abandon des zones rurales soulèvent de nombreuses questions.
Un bilan tragique et des opérations compliquées
Depuis dimanche dernier, de violents incendies ravagent le nord et le centre du Portugal. Mercredi 18 septembre, plus de 5 500 pompiers, ainsi que 1 700 véhicules et 32 aéronefs, étaient mobilisés pour lutter contre ces flammes incontrôlables. Alors que l’année 2024 avait semblé calme jusqu’à présent — avec moins de 10 000 hectares brûlés jusqu’à fin août —, plus de 72 000 hectares de forêt auraient été réduits en cendres depuis le début des incendies, selon les données préliminaires fournies par l’observatoire Copernicus.
Les conditions météorologiques exacerbent la situation : des vents pouvant atteindre 70 km/h, des températures dépassant les 30 degrés et un taux d’humidité inférieur à 20 % favorisent l’apparition de feux de grande ampleur. En réponse, le gouvernement a décrété une « situation d’alerte » prolongée jusqu’à jeudi soir, imposant le confinement de plusieurs villages et déplaçant des centaines de résidents. De plus, une « situation de calamité » a été déclarée dans les municipalités touchées, facilitant l’assistance aux victimes et la reconstruction des infrastructures perdues.
Recherches de responsables derrière les incendies
Le Premier ministre, Luis Montenegro, a exprimé des préoccupations quant à la survenance de ces incendies. Il a souligné qu’il existe à la fois des phénomènes naturels et des actes de négligence qui pourraient favoriser leur apparition. Le gouvernement a depuis arrêté sept individus liés à des départs de feu potentiellement intentionnels.
La région d’Aveiro, notamment les communes d’Arouca, d’Agueda, d’Albergaria-a-Velha et de Sever do Vouga, est particulièrement touchée. Les images de pavillons en proie aux flammes et de voisins tentant d’éteindre les incendies avec des tuyaux d’arrosage évoquent les tragédies passées, comme celle de 2017, où les incendies de Pedrogao Grande avaient fait plus de soixante morts en quelques jours.
Des souvenirs douloureux et une vigilance accrue
Ces événements rappellent les conséquences dévastatrices des incendies au Portugal et soulignent la nécessité d’une réflexion approfondie sur la gestion des forêts et la sécurité des zones rurales. À mesure que les opérations de lutte contre les incendies se poursuivent, le pays reste en état d’alerte, conscient que chaque étincelle peut conduire à une catastrophe. La mobilisation des ressources et la surveillance des zones à risque seront cruciales pour prévenir de futures tragédies.