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La gestion forestière en Nouvelle-Aquitaine analysée par la Chambre des comptes
Publié le 01/10/2024 à 15h37.
Mis à jour le 01/10/2024 à 18h19.
Dans un rapport récemment publié, la Chambre régionale des comptes de Nouvelle-Aquitaine a analysé la gestion des forêts entre 2017 et 2022, période marquée par d’importants incendies.
Une gestion à revoir mais satisfaisante
Le document, qui se concentre sur les incendies et la gestion forestière en Nouvelle-Aquitaine, met en lumière que le massif forestier des Landes de Gascogne est globalement bien géré et résistant au changement climatique. Toutefois, il se révèle plus vulnérable face aux incendies. Ce massif, fruit des choix de reboisement du XIXe siècle pour lutter contre le paludisme, est composé à plus de 80 % de pins maritimes en monoculture. Bien que cet arbre soit résilient face aux conditions climatiques, notamment la sécheresse et la montée des températures, il présente une combustibilité accrue, augmentant ainsi le risque d’incendie.
Un risque accru d’incendie
Au cours des deux dernières décennies, la Gironde a enregistré le plus grand nombre de départs de feux en France, un phénomène exacerbé par des reboisements rapides suite aux tempêtes Martin (1999) et Klaus (2009). Ces plantations d’urgence n’ont pas respecté les normes de distance entre les arbres ni l’intégration d’essences feuillues en lisière, ce qui favorise la propagation des incendies. Le rapport souligne que de vastes zones peuplées de pins de même maturité sont particulièrement propices à la transmission des flammes.
Des recommandations pour l’avenir
Les incendies de 2022, qui ont ravagé près de 30 000 hectares de forêt, ont mis en évidence ces vulnérabilités. La Chambre recommande d’encourager la plantation d’essences d’accompagnement au pin maritime, en mettant l’accent sur les feuillus naturellement présents dans le sol landais, tels que le chêne-liège ou le tauzin.
Des moyens efficaces de lutte contre les incendies
Malgré ces défis, les mesures de gestion du risque d’incendie se sont avérées efficaces. Les départements de la Gironde et des Landes sont dotés de moyens significatifs pour faire face aux incendies. Par exemple, le nombre de camions-citernes de dernière génération en Gironde a augmenté de 50 à 96. De plus, dans les Landes, un système de détection automatique des incendies via surveillance vidéo a été instauré pour remplacer les guetteurs humains. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour renforcer les obligations légales de débroussaillement.