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L’extinction menace 24% des espèces d’eau douce dans le monde
Les eaux douces abritent plus de 10 % des espèces biologiques connues des organismes aquatiques, bien que ces dernières ne représentent que 1 % de l’ensemble des surfaces d’eau sur la planète. Ces habitats riches en biodiversité sont confrontés à des menaces réelles qui reflètent les défis auxquels font face les systèmes marins et terrestres, selon une étude récente qui révèle que 24 % des espèces d’eau douce sont menacées d’extinction.
Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue « Nature » et portent sur l’évaluation de plus de 23 000 espèces aquatiques douces, y compris les poissons et les crustacés tels que les crabes, les homards et les crevettes, ainsi que des insectes comme les libellules et leurs petites espèces.
Les habitats d’eau douce tels que les lacs, les rivières, les marais et les zones humides ont perdu plus d’un tiers de leur superficie depuis 1970 (Jean’s Keeping).
Des écosystèmes riches en danger
Les habitats d’eau douce, comprenant lacs, rivières, marais et zones humides, ont perdu plus d’un tiers de leur superficie depuis 1970. Ces écosystèmes abritent une variété d’espèces biologiques, dont beaucoup vivent dans des zones et habitats spécifiques.
L’étude a mis en lumière des espèces uniques menacées d’extinction, comme le « crevette de miel bleu » d’Indonésie et le « poisson mahasir » d’Inde, qui subissent des menaces existentielles en raison des activités humaines. Les résultats montrent que les crustacés sont la catégorie la plus en danger, avec 30 % d’entre eux menacés d’extinction, suivis par les poissons (26 %) et les libellules (16 %).
Ian Harrison, un expert en conservation des eaux douces et co-auteur de l’étude, souligne que les écosystèmes d’eau douce fournissent des services essentiels tels que le stockage de carbone, la pêche et la production de médicaments, évalués à environ 50 trillions de dollars par an pour l’humanité.
Zones critiques menacées
L’étude a identifié des zones critiques où les espèces d’eau douce sont gravement menacées, notamment le lac Victoria en Afrique, le lac Titicaca en Amérique du Sud, ainsi que des régions en Inde occidentale et au Sri Lanka. Le lac Victoria, le deuxième plus grand lac d’eau douce au monde, fait face à d’importants défis en raison de la pollution, de la surpêche et de l’invasion d’autres poissons, tels que le tilapia et l’hydrilla. De même, le lac Titicaca, situé entre le Pérou et la Bolivie dans les Andes, subit des menaces similaires.
Harrison a souligné l’importance d’intégrer la gestion des écosystèmes dans la planification des ressources en eau pour stopper ce déclin évident de la biodiversité. Il a précisé que l’étude fournit une référence pour prioriser la protection et suivre les progrès réalisés. « Cette étude nous aide à identifier les bassins fluviaux et les lacs qui nécessitent une intervention urgente, » a-t-il déclaré, en insistant sur la nécessité de remédier aux lacunes dans la protection pour assurer la survie de ces écosystèmes.