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Protestation des chasseurs pour défendre les traditions de chasse
Le mardi 1er octobre, une mobilisation d’envergure a eu lieu à Agen, dans le Lot-et-Garonne, où près de 300 chasseurs se sont rassemblés pour exprimer leur désaccord face à l’interdiction des pièges et filets pour capturer l’alouette. Ces professionnels, issus du Grand Sud-Ouest, ont répondu à l’appel de l’association des Chasseurs méprisés du Sud-Ouest.
Élément déclencheur de la mobilisation
Cette protestation vise à contester les décisions récentes du Conseil d’État et du tribunal administratif qui interdisent cette pratique traditionnelle. Michel Auroux, président de l’association, a souligné l’importance de cette journée symbolique, marquant l’ouverture de la chasse à l’alouette, tout en mettant en avant le soutien reçu des fédérations départementales de chasse et des agriculteurs, tel le président de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne.
Au cours de cette manifestation, des installations surprenantes apparaissaient sur les pelouses, comme un barbecue et des pièges humoristiques, illustrant ainsi la détermination des participants à attirer l’attention des décideurs. « Il faut s’occuper de nous, sinon il y aura le feu dans le Grand Sud-Ouest », a déclaré Michel Auroux.
La défense des chasses traditionnelles
Jean-Jacques, venu de Losse dans les Landes, a exprimé son attachement à la chasse à la palombe, affirmant que ces traditions font partie intégrante de leur culture et de leur mode de vie. « L’amour de cette chasse, qui est très sélective, nous vient de nos aïeux », a-t-il déclaré, mettant en avant l’impact moins létal des filets comparé aux fusils.
Des participants provenant du Pays basque et du Béarn ont également pris part à ce rassemblement. David, représentant cette région, a insisté sur la nécessité de protéger les méthodes de chasse traditionnelles. Les chasseurs se sentent en résistance, notamment suite à l’interdiction de chasser le sanglier en zone périurbaine du Pays basque depuis le 1er juin, ce qui témoigne de leur sentiment d’injustice face à la réglementation actuelle.
Demande d’un dialogue avec les autorités
Les manifestants espèrent être reçus par le préfet afin d’obtenir une audience avec la ministre des Transitions écologiques, Agnès Pannier-Runacher, et le Premier ministre, Michel Barnier. Ils prévoient de laisser quelques jours passer avant de relancer une nouvelle mobilisation si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
Cette situation met en lumière les tensions entre la conservation de l’environnement et le maintien des pratiques traditionnelles, laissant entrevoir un avenir incertain pour la chasse traditionnelle en France.