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Incident lors du test statique de la RFA
ORLANDO, Floride — La première étape de la fusée RFA ONE, développée par Rocket Factory Augsburg (RFA), a été détruite lors d’un test statique le 19 août, entraînant un revers pour l’entreprise allemande à l’approche de son lancement inaugural.
Détails du test et des conséquences
RFA a confirmé, par le biais d’une déclaration sur les réseaux sociaux, que la première étape de sa fusée a été détruite lors d’un test de mise à feu au SaxaVord Spaceport, situé dans les îles Shetland. Fort heureusement, aucun membre du personnel de RFA ni du spaceport n’a été blessé.
Une vidéo de la BBC montre ce qui semble être une explosion, probablement d’un des moteurs Helix à la base de la fusée, suivie de flammes jaillissant sur les côtés. Par la suite, la totalité de la première étape est enveloppée de flammes avant d’exploser.
État des lieux et mesures prises
Dans son communiqué, RFA a précisé que « la rampe de lancement a été préservée et sécurisée, la situation est sous contrôle, et tout danger immédiat a été atténué ». L’entreprise travaille désormais en étroite collaboration avec le SaxaVord Spaceport et les autorités afin de collecter des données et informations pour comprendre les causes de cet incident.
Retour sur le précédent test réussi
RFA avait précédemment réussi un test statique en mai, avec quatre de ses neuf moteurs Helix installés sur la première étape. Bien que la société ait depuis installé les neuf moteurs, elle n’a pas précisé si tous avaient été allumés ou s’ils étaient tous prévus pour être activés lors de ce test.
Impact sur les futurs lancements
Cette étape, loin d’être un simple prototype, était en réalité un matériel de vol destiné à son premier lancement. RFA a déclaré : « Nous développons de manière itérative en mettant l’accent sur de vrais tests. Cela fait partie de notre philosophie et nous étions conscients des risques plus élevés liés à cette approche ». L’entreprise vise à revenir à des opérations régulières dans les plus brefs délais.
Cet incident constitue un coup dur pour RFA, qui se rapprochait de son premier essai de lancement orbital, prévu pour septembre. Lors d’un appel aux investisseurs le 8 août, Marco Fuchs, le directeur général d’OHB, qui possède près de 65 % de RFA, avait affirmé qu’il croyait que « c’était une question de semaines » avant que RFA ne soit prête à essayer un lancement.
Le paysage concurrentiel européen
Avant cet incident, RFA était en position de leader parmi une série de startups européennes visant un lancement orbital. Deux autres entreprises allemandes, HyImpulse et Isar Aerospace, développent également des véhicules orbitaux, mais n’ont pas encore fixé de dates de lancement, bien qu’Isar ait précédemment indiqué qu’elle espérait un lancement cette année. De plus, la startup espagnole PLD Space projette de réaliser une première tentative de lancement orbital de sa fusée Miura 5 en 2025, alors qu’UK Orbex prévoit un premier lancement depuis le Sutherland Spaceport en Écosse en 2025.