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Sean « Diddy » Combs est actuellement en détention fédérale, attendant son procès pour des accusations de racket et de trafic sexuel. Son arrestation à New York survient dans le cadre d’une série de poursuites civiles alléguant des agressions sexuelles et de la violence physique, certaines remontant aux années 1990.
Des poursuites multiples
Plus de deux douzaines de personnes ont déposé des poursuites contre le rappeur, l’accusant d’avoir utilisé son influence dans l’industrie du divertissement pour droguer, agresser et violer des individus. Les dernières poursuites incluent des allégations de deux hommes qui étaient mineurs au moment des agressions présumées. Tous deux ont décrit leur espoir que M. Combs puisse relancer leurs carrières dans le secteur du divertissement.
Détails de l’affaire criminelle
M. Combs, âgé de 54 ans, a été arrêté le 16 septembre dans un hôtel de New York, accusé de conspiration de racket, de trafic sexuel par la force et de transport à des fins de prostitution. Les procureurs fédéraux l’ont accusé d’avoir « créé une entreprise criminelle » dans laquelle il aurait « abusé, menacé et contraint des femmes et d’autres personnes autour de lui pour satisfaire ses désirs sexuels, protéger sa réputation et dissimuler ses actes ».
Ils ont également révélé avoir découvert des armes à feu, des munitions et plus de 1 000 bouteilles de lubrifiant lors de perquisitions dans les maisons de M. Combs à Miami et Los Angeles en mars.
Conditions de détention
M. Combs est actuellement détenu au Metropolitan Detention Center de Brooklyn, une prison fédérale connue pour sa violence et ses soins médiocres aux détenus. Sa défense a demandé sa libération en attendant le procès en raison des conditions « horrifiques » de la prison, mais les procureurs ont soutenu qu’il représentait un « sérieux risque de fuite », ce qui a conduit à deux refus de mise en liberté sous caution.
En cas de condamnation, il risque une peine de 15 ans à la réclusion à perpétuité.
Les accusateurs
La première à dénoncer M. Combs est son ancienne petite amie, Casandra « Cassie » Ventura. Dans une poursuite déposée en novembre dernier, elle a allégué qu’il l’avait « piégée » pendant plus d’une décennie dans un « cycle d’abus, de violence et de trafic sexuel ». M. Combs a « vigoureusement » nié ces accusations et a affirmé que le règlement de l’affaire n’était en aucun cas une admission de culpabilité.
En mai, des images de surveillance montrant l’entrepreneur agressant Mme Ventura ont été diffusées, ce à quoi M. Combs a réagi en disant être « dégoûté » par ses actes.
Au moins 27 autres personnes, y compris plusieurs hommes, se sont depuis manifestées avec leurs propres allégations. Voici quelques détails sur certaines des affaires, dont beaucoup impliquent des plaignants qui ont déposé anonymement.
Détails des accusations
**Joi Dickerson-Neal** a déclaré que M. Combs l’avait « intentionnellement droguée » et violée lorsqu’elle était étudiante à l’Université de Syracuse en 1991. **Liza Gardner** a accusé M. Combs et le chanteur Aaron Hall de l’avoir forcée à des rapports sexuels alors qu’elle n’avait que 16 ans.
Un certain nombre d’autres femmes et hommes ont également porté des accusations similaires, décrivant des incidents survenus lors de fêtes organisées par M. Combs, ainsi que des agressions dans divers contextes. Les poursuites se fondent sur l’Adult Survivors Act de l’État de New York, qui permet aux victimes adultes de porter des accusations sans tenir compte des délais de prescription.
Réponse de Sean Combs
Les avocats de M. Combs qualifient ces poursuites de « tentatives claires de faire du sensationnalisme ». Ils affirment que M. Combs n’a jamais agressé sexuellement quiconque, qu’il s’agisse d’adultes ou de mineurs, hommes ou femmes, et qu’ils ont pleinement confiance en les faits et la procédure judiciaire.