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Israël et la brutalité : l’échec de Washington face au terrorisme
La récente constatation de la Cour pénale internationale (CPI) en janvier d’un « génocide plausible » à Gaza, ainsi que sa décision subséquente de considérer Israël comme responsable d’un système d’apartheid en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, n’auraient pas surpris les anciens présidents Truman, Eisenhower, Johnson, Carter, ni même Reagan, qui avait accusé Israël en 1982 de « holocauste » lors de la destruction de Beyrouth-Ouest par le Premier ministre Menachem Begin.
Israël est le seul allié des États-Unis à exercer une telle oppression et terreur de manière continue. Pendant de nombreuses années, les administrations américaines successives, tant démocrates que républicaines, ont condamné les pratiques terroristes répétées d’Israël. Cependant, aujourd’hui, l’administration Biden-Harris soutient ces pratiques avec une intensité sans précédent.
Une histoire de condamnations
Harry S. Truman a reconnu Israël en mai 1948, mais une fois réélu en novembre, il a exprimé son « dégoût » face à la manière dont « les Juifs abordent le problème des réfugiés ». Son successeur, Dwight Eisenhower, a, quant à lui, condamné Israël au Conseil de sécurité de l’ONU en novembre 1953.
Violences militaires et échecs diplomatiques
Des parachutistes sous le commandement du colonel Ariel Sharon, futur Premier ministre israélien, ont « tué chaque homme, femme et enfant qu’ils pouvaient trouver » dans le village de Qibya, alors sous contrôle jordanien, laissant 69 morts. Le Premier ministre Ben-Gurion a immédiatement crié à l’« antisémisme ».
Eisenhower a ensuite censuré Israël à deux reprises, en mars 1955 et 1956, suite à des attaques qui ont causé de nombreuses pertes humaines. Entre 1949 et 1956, « plus de 2 700 infiltrateurs arabes, et peut-être jusqu’à 5 000, ont été tués par l’armée israélienne, la police et des civils le long des frontières israéliennes », note l’historien israélien Benny Morris, ajoutant que la grande majorité étaient désarmés.
Les conséquences de l’occupation
En octobre 1956, après avoir tué environ 49 civils dans le village de Kafir Qasim près de Tel Aviv, Israël a envahi l’Égypte, commençant immédiatement à massacrer des réfugiés à Khan Younis et Rafah. En réponse, Eisenhower a déclaré que les États-Unis appliqueraient des sanctions contre Israël.
Malgré cela, Israël a continué à agir sans retenue, provoquant des pertes massives parmi les civils arabes.
Le soutien inconditionnel des États-Unis
En 1991, le Premier ministre israélien Itzhak Shamir a justifié le terrorisme comme étant « acceptable » pour les Juifs, tandis que les Palestiniens étaient considérés comme « luttant pour une terre qui n’est pas la leur ». L’attaque du Hamas le 7 octobre a été une réponse exceptionnelle à des décennies de terrorisme israélien.
En réponse à cette attaque, Benjamin Netanyahu a intensifié les massacres récurrents, maintenant soutenus par la famine et la maladie. L’administration américaine n’a pas pris de mesures significatives pour arrêter ce qui a été qualifié de « génocide plausible ».
Un avenir incertain
En ce moment, Israël est devenu la seule entité que Washington permet de tuer des citoyens américains en toute impunité. La liste croissante des victimes en Cisjordanie témoigne d’une impunité persistante.
Tant que la situation à Gaza s’aggrave, avec un nombre de tués atteignant des niveaux sans précédent en Cisjordanie, des mesures plus fortes de la part de Washington s’avèrent nécessaires pour mettre fin à la brutalité israélienne, y compris l’apartheid.