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La fin de la présence militaire française en Tchad
Le jeudi 26 janvier, l’armée française a remis sa dernière base militaire au Tchad, marquant ainsi la fin de sa présence militaire dans le pays. Cette remise a été annoncée par les états-majors des armées française et tchadienne, lors d’une cérémonie militaire.
Un tournant historique
Selon un communiqué publié par l’état-major de l’armée tchadienne, « la remise de la base d’Adij Kosi à N’Djamena met un terme définitif à la présence française au Tchad, conformément à la volonté des autorités supérieures » du pays.
Un porte-parole de l’état-major des armées françaises à Paris a confirmé que « le camp Kosi a été remis à l’armée tchadienne ».
Le retrait progressif des forces françaises
Le Tchad, situé au cœur de l’Afrique, a mis fin à sa coopération militaire avec son ancien colonisateur. Les troupes françaises ont commencé à quitter le pays à la fin décembre 2022. La France a également retiré ses forces de la base de Faya Largeau au nord du Tchad le 26 décembre, puis d’une seconde base à Abéché le 11 janvier.
Une décision irrévocable
Lors de la cérémonie de remise, les autorités tchadiennes ont affirmé que le retrait de la France « n’est pas négociable ». Le président tchadien, Mahamat Idriss Déby, au pouvoir depuis 2021, a déclaré que les accords militaires avec la France « sont devenus obsolètes » compte tenu des « réalités politiques et géostratégiques actuelles ».
L’impact de la présence militaire
Les soldats et avions de chasse français étaient stationnés au Tchad de manière quasi continue depuis l’indépendance du pays en 1960, avec un effectif atteignant jusqu’à 5 000 militaires dans le cadre d’une opération visant à lutter contre le jihadisme, qui a pris fin en novembre 2022.
Entre 2022 et 2023, quatre autres pays, à savoir le Niger, le Mali, la République centrafricaine et le Burkina Faso, ont demandé à Paris de retirer ses troupes, signalant un rapprochement de ces nations avec la Russie.
Réactions et conséquences
Dans un discours prononcé à l’occasion du Nouvel An devant les diplomates, le président français Emmanuel Macron a exprimé son mécontentement, déclarant que les pays africains « ont oublié de dire merci ».
Des négociations sont également en cours au Sénégal concernant le retrait des forces françaises d’ici la fin de 2025. Parallèlement, la France réduit sa présence militaire en Côte d’Ivoire et au Gabon, dans le cadre d’une restructuration de sa présence en Afrique de l’Ouest et Centrale.
Vers l’avenir
Une nouvelle base française est en cours de développement à Djibouti, où 1 500 soldats seront stationnés, servant de point de départ pour des missions futures en Afrique, après le retrait forcé des troupes de la région du Sahel.