Table of Contents
Michel Barnier reçoit Bruno Retailleau et Didier Migaud pour discuter de la sécurité en France
Ce jeudi, Michel Barnier a accueilli à Matignon Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, ainsi que Didier Migaud, le garde des Sceaux. À peine nommés, ces deux ministres avaient déjà engagé un vif échange par médias interposés. Selon une source ministérielle, leur réunion a eu lieu à 8h30 rue de Varenne, confirmant une information relayée par l’hebdomadaire L’Express.
Une réunion constructive autour des enjeux de sécurité et de justice
Entouré de ses conseillers, le Premier ministre a déclaré avoir eu « une très bonne réunion de travail » avec les ministres de l’Intérieur et de la Justice. Bruno Retailleau et Didier Migaud ont collaboré sur les lignes directrices concernant la sécurité et la justice, qui seront présentées lors de la prochaine déclaration de politique générale. Cette déclaration, prévue pour mardi, visera à exposer la feuille de route du gouvernement, en cherchant des solutions concrètes aux préoccupations des Français concernant ces thématiques.
Tensions entre le ministre de l’Intérieur et le garde des Sceaux
Bruno Retailleau, récemment nommé à la tête du ministère de l’Intérieur, s’est montré ferme sur sa volonté de « rétablir l’ordre » tout en adoptant une ligne rigoureuse sur l’immigration et la politique pénale. Ce positionnement a créé des frictions avec Didier Migaud, qui vient de la gauche. Lors d’une intervention sur TF1, Retailleau a suggéré qu’il était essentiel de modifier une politique pénale qu’il juge inadéquate depuis longtemps, insistant sur le fait que les peines prononcées doivent être exécutées.
La défense de l’indépendance judiciaire
En réponse à ces déclarations, Didier Migaud a rappelé sur France 2 que « la justice est indépendante dans notre pays ». Il a contesté l’idée selon laquelle la justice ne condamnerait pas suffisamment et s’est dit ouvert à des échanges constructifs avec son homologue de l’Intérieur. En réaction, Retailleau a souligné que l’indépendance des juges doit coexister avec la souveraineté du Parlement, affirmant que des changements législatifs sont nécessaires pour répondre aux défis actuels.
Cet échange illustre bien la complexité des relations au sein du gouvernement, à peine constitué, où les divergences sur des questions fondamentales comme la sécurité et la justice s’annoncent déjà comme un défi majeur pour la nouvelle équipe dirigeante.