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Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et auteur reconnu, s’est confié sur l’impact déterminant de sa mère dans son développement personnel et sa résilience, notamment face aux horreurs de la Shoah. À 87 ans, il reste une figure majeure en France, particulièrement dans le domaine de la résilience et du soutien à la petite enfance.
Une rencontre décisive
Pour Boris Cyrulnik, tout a commencé avec sa mère, qu’il a véritablement rencontrée avant qu’elle ne soit déportée à Auschwitz alors qu’il n’avait que quatre ans. Ce bref moment de vie partagé fut crucial, car elle lui a transmis un amour et une curiosité pour le monde qui l’entoure, lui insufflant une confiance en lui essentielle pour sa survie durant la guerre.
Les premiers jours d’un enfant
Cyrulnik souligne que les mille premiers jours d’un enfant sont déterminants pour son développement. C’est durant cette période, même avant l’acquisition du langage, que se structure le cerveau et se forme le tempérament. Les expériences vécues dans le ventre de la mère, telles que le bien-être ou le stress, ont une influence directe sur la personnalité de l’enfant. Une mère en détresse peut transmettre son insécurité à son enfant, le rendant moins apte à se lier aux autres.
Un contexte difficile mais un soutien maternel fort
Né en 1937 à Bordeaux dans une famille d’immigrés d’Europe de l’Est, Cyrulnik a grandi dans un environnement précaire, particulièrement dans le contexte de la montée de l’antisémitisme. Malgré cela, sa mère a su jouer un rôle sécurisant, cultivant des souvenirs joyeux dans l’esprit de son fils. Les images de son enfance incluent des moments de joie et de soutien, même lorsque la guerre a forcé sa mère à affronter des défis inimaginables.
Après le départ de son père pour la Légion étrangère, sa mère a dû gérer seule la famille dans une situation d’extrême vulnérabilité. En dépit des difficultés, elle a su transmettre un profond sentiment de protection à Boris, lui permettant de développer une résilience face à l’adversité.
Une préoccupation actuelle
Alors que Boris Cyrulnik continue de réfléchir sur son parcours, il s’inquiète de la résurgence de l’antisémitisme en France. Son vécu personnel et son expertise font de lui un témoin engagé dans la lutte pour la résilience et l’éducation des jeunes générations face aux traumatismes historiques.
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