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Ce été, le règne de Léon Marchand sur la natation mondiale a débuté en fanfare. Le natif de Toulouse a éclaboussé le monde de toute sa classe. Cela faisait presque 20 ans que la France cherchait un successeur à Laure Manaudou, qui avait remporté le titre olympique en 2004 à Athènes sous la houlette de son célèbre entraîneur de l’époque, Philippe Lucas.
Philippe Lucas a entraîné de grands champions
Après Laure Manaudou, Philippe Lucas a surfé sur sa réputation et ses succès pour continuer à entraîner de très grands nageurs. Aucun changement cependant dans son management. C’est lui le boss et l’exigence est à son paroxysme. Il a ainsi côtoyé l’immense championne italienne Federica Pellegrini durant plusieurs années.
Une cohabitation qui s’est déroulée sans accrocs, même dans la séparation. Il a d’ailleurs raconté l’anecdote du jour où la championne transalpine a décidé de stopper leur collaboration. Une attitude qu’a énormément apprécié l’entraîneur, qui en a profité pour jeter une petite pierre dans le jardin des nageurs français et de leur manque de classe.
La séparation entre Philippe Lucas et Federica Pellegrini
L’ex-entraîneur de Laure Manaudou a en effet fortement apprécié la démarche de celle qu’il avait entraînée les mois passés. Contrairement à de nombreuses personnes qui préfèrent fuir le conflit quand les nouvelles sont mauvaises, Federica Pellegrini est allée au-devant de Philippe Lucas.
« Voilà Philippe, je te remercie pour tout, mais je voudrais voir autre chose maintenant, faire autrement. Vous voyez la classe, la nana part de Vérone, passe par Barcelone, et fait 3 heures de voiture pour me dire ça. Les nageurs français ils se barrent, ils disent même pas où ils vont, même pas merci. C’est la différence entre les gens qui ont de la classe et ceux qui n’en ont pas. Et les gens qui ont de la classe c’est ceux qui réussissent. Et puis après, comme je dis souvent, il y a les baltringues », a partagé Lucas.
Une vision très sévère de la natation française
Les méthodes de Philippe Lucas sont très strictes. Avec lui, aucune tête ne doit dépasser. On est là pour bosser et il est le seul maître à bord. Quiconque ne respecte pas les consignes se le voit signifier avec une véhémence très propre à l’entraîneur. Certaines images qui circulent sur les réseaux sociaux laissent peu de doutes quant à l’intransigeance du coach. De quoi effrayer certains nageurs qui préfèrent rester dans leur confort.
« Bien sûr qu’ils ont peur (de mes méthodes). D’ailleurs, on voit les résultats de la natation française, hein. Ce qu’il se passe, c’est déjà ce qu’on leur raconte, ce que certains entraîneurs racontent sur moi. Après, la fédération doit absolument diriger les nageurs. Un nageur qui est bien dans son club, avec un entraîneur qui a des qualités, il faut le laisser et ne pas le détacher. Mais des nageurs qui ont des problèmes pour s’entraîner, il faut les orienter. Et on ne le fait jamais », a-t-il ajouté.