Sommaire
Syrie : Chute de l’Assad, défis pour Poutine et Israël
Les développements récents concernant la Syrie ont attiré l’attention de la presse mondiale après la chute du régime de l’ancien président Bachar al-Assad. Les conséquences de ce bouleversement, ainsi que les implications de la guerre israélienne en cours sur Gaza, sont au cœur des analyses.
Une débâcle pour Poutine
Selon un article publié dans le Washington Post, la chute d’Assad, après neuf années de soutien de la Russie, a été une humiliation pour le président russe Vladimir Poutine. Cela constitue un coup dur pour son objectif de positionner la Russie comme une puissance mondiale capable de rivaliser avec les États-Unis.
Les efforts de la Russie
Le même article souligne que la Russie s’efforce de « sauver la face » après la perte de son allié, Bachar al-Assad. Le Kremlin a reconnu que le maintien de ses bases militaires en Syrie nécessitera du temps et des négociations avec des groupes que Moscou qualifiait de « terroristes » il y a à peine quelques jours.
Préparatifs israéliens
De son côté, le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a rapporté qu’Israël se prépare pour une mission significative qui pourrait bénéficier du soutien du président américain élu Donald Trump.
Le journal mentionne que l’armée israélienne élabore des plans pour attaquer les installations nucléaires en Iran. Depuis le début des hostilités, l’aviation israélienne aurait largué environ 83 000 bombes sur divers fronts, dont plus de 1 800 bombes lourdes en une seule semaine, ciblant des positions de l’armée syrienne et détruisant près de 80 % du système de défense aérienne syrien.
Réactions européennes face aux réfugiés syriens
Le quotidien français Le Monde a mis en lumière ce qu’il appelle « l’élan choquant des pays européens » face à la question des réfugiés syriens, avec un gel des procédures actuelles concernant les demandes d’asile. Le journal souligne qu’il est encore trop tôt pour déterminer quel type de système institutionnel pourrait émerger à Damas après la fin du régime d’Assad.
Il est précisé que la stabilisation qui pourrait conduire à la reconstruction de la Syrie est la seule condition pour rendre la réinsertion des réfugiés possible.
Déclarations de l’UE
Dans ce contexte, la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité, Kaja Kallas, a affirmé que l’avenir de la Syrie est maintenant prometteur, mais demeure encore flou. Elle a déclaré au Guardian que l’approche de l’Europe vis-à-vis de « Hay’at Tahrir al-Sham » serait conditionnée, notamment par l’absence d’extrémisme, de vengeance et de représailles.
Elle a ajouté que la question actuelle n’est pas celle de la reconnaissance d’un gouvernement de transition, mais celle de l’évaluation des actions de la Syrie et de son orientation future.
Le dilemme allemand
Le quotidien suisse Le Temps a souligné ce qu’il considère comme une contradiction allemande envers Israël, notant que l’Allemagne a montré un fort soutien à Israël depuis l’attaque du 7 octobre 2023. Cependant, la crise humanitaire à Gaza et les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant placent Berlin dans une situation délicate.
Le journal a observé que le gouvernement du chancelier Olaf Scholz est accusé par certains de ne pas faire assez, alors que les voix s’élèvent contre la fourniture d’armements à Israël.