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La victoire de Donald Trump aux élections de 2024 a des implications significatives pour la bataille pour la Chambre des représentants en 2026. Les élections vont se dérouler principalement dans les districts remportés par Trump, ce qui offre aux Républicains l’espoir de contrecarrer les tendances historiques des élections de mi-mandat et d’accroître leur majorité.
Une dynamique différente
Richard Hudson, président du Comité national républicain des élections à la Chambre, a déclaré qu’il y a désormais plus d’une douzaine de démocrates dans des districts remportés par Trump, tandis que seulement trois républicains se trouvent dans des districts gagnés par la vice-présidente Kamala Harris. Cette situation incite Hudson à affirmer : « Cela me dit que nous allons à l’offensive. »
Cette dynamique est très différente de celle qui a suivi la première victoire de Trump en 2016, où environ deux douzaines de républicains se trouvaient dans des districts remportés par Hillary Clinton. Les démocrates avaient alors réussi à renforcer leur majorité dans les districts favorables à Trump lors des élections de 2018.
Les défis des démocrates
Les démocrates ne considèrent pas que ces nouveaux districts de Trump soient définitivement acquis aux républicains. Ils soulignent les performances de leurs candidats en dehors des grands axes, qui ont été meilleures que celles de Kamala Harris lors des élections de novembre. Suzan DelBene, présidente du Comité de campagne démocrate de la Chambre, a déclaré : « Nous avons beaucoup fait de choses justes dans un environnement difficile. »
Malgré une légère majorité républicaine (220-215), le chemin vers une majorité démocrate significative doit passer par le territoire de Trump en 2024. Les démocrates ont besoin de seulement trois sièges supplémentaires pour inverser la tendance en 2026.
Un champ de bataille en évolution
Cette année, seuls trois républicains à la Chambre se trouvent dans des sièges remportés par Harris : Don Bacon du Nebraska, Brian Fitzpatrick de Pennsylvanie et Mike Lawler de New York. Adam Kincaid, président du National Republican Redistricting Trust, souligne que certains démocrates devront entrer sur le territoire de Trump pour espérer retourner la Chambre.
Des élus démocrates, comme Adam Gray de Californie et Gabe Vasquez du Nouveau-Mexique, représentent des sièges avec une importante population latino, ce qui témoigne des gains de Trump auprès de ce groupe. Les districts affichent également un revenu médian des ménages inférieur à 65 000 euros, montrant l’attraction de Trump auprès des électeurs de la classe ouvrière.
Les stratégies républicaines et démocrates
Les républicains cherchent à convertir la coalition de Trump en un bloc durable pour d’autres candidats du GOP, tandis que les démocrates, profitant de leurs performances en dehors des grands axes, tentent de regagner les voix des électeurs de la classe ouvrière et des électeurs de couleur. Hudson indique que les républicains doivent concentrer leurs efforts sur les préoccupations économiques et la sécurité.
Pour les démocrates, la qualité des candidats est essentielle pour remporter les élections, comme l’indique Mike Smith, président de House Majority PAC. Il a observé que peu importe l’origine des électeurs, les candidats qui résonnent avec les préoccupations de la population peuvent gagner.
Les défis à relever
Malgré des succès, certains démocrates reconnaissent qu’il reste du travail à accomplir pour reconquérir des groupes clés d’électeurs. DelBene insiste sur la nécessité de se concentrer sur les problèmes qui touchent les familles, notamment le crédit d’impôt pour enfants. Les républicains, quant à eux, devront s’assurer que les électeurs de Trump se transforment en électeurs républicains fiables.
Hudson conclut que Trump jouera un rôle clé en tant que messager pour les républicains lors des prochaines élections, soulignant l’importance de maintenir le contrôle de la Chambre.