Violence au Liban : Une famille face à l’exode et la guerre

Explosion de violence au Liban : près de 700 morts depuis le 23 septembre

À la suite des bombardements israéliens intensifiés, qui ont causé la mort de près de 700 personnes et blessé des milliers d’autres depuis le 23 septembre, les populations du sud du Liban et de la plaine de la Bekaa se retrouvent dans une situation catastrophique, semblable à celle vécue par leurs ancêtres lors des précédentes vagues de conflits.

Des souvenirs marquants au milieu de la violence

Samih, un jeune topographe de 27 ans, se remémore avec mélancolie une photo prise en 2008, où il se tient aux côtés de son père et de son grand-père. Cette image, capturée sur les collines verdoyantes de son village au Sud Liban, contraste tragiquement avec la destruction actuelle de leur maison, anéantie lors des premiers raids aériens israéliens de la semaine dernière.

Les frappes israéliennes depuis le 23 septembre ont ciblé non seulement les positions du Hezbollah, mais également des zones civiles, exacerbant une crise humanitaire déjà critique. Samih souligne les souffrances accumulées par sa famille, ayant traversé sept guerres en trois générations, dont deux invasions terrestres, illustrant ainsi le cycle interminable de la violence.

Une détermination face à l’adversité

Malgré ses blessures subies lors d’une explosion, Samih exprime son désir profond de rejoindre le front. Réserviste du Hezbollah, il ressent une immense frustration en regardant ses camarades se battre tandis qu’il est cloué au lit. Il confie : « Je veux rejoindre le front au plus vite ! » Sa formation militaire et son engagement découlent d’un héritage familial de lutte contre l’agression israélienne.

Son père, membre d’un parti laïque, a également participé aux combats contre l’armée d’occupation israélienne, faisant écho aux luttes menées par son grand-père, qui avait rejoint le Fatah pour défendre leur terre. Les histoires entrelacées de ces hommes témoignent d’un engagement indéfectible contre l’oppression.

Le parcours d’une génération à l’autre

Parallèlement, Ghassan, ancien enseignant et issu d’une famille communiste, raconte comment il a été immergé dans ce récit de résistance dès son enfance. Bien que n’ayant jamais ressenti l’appel du combat armé, il s’est engagé sur le terrain intellectuel pour éveiller les consciences de ses élèves sur l’histoire du Liban et les injustices palestiniennes.

Ghassan a récemment fui son village pour se réfugier chez des proches, marquant ainsi la quatrième fois qu’il doit quitter son foyer à cause des violences israéliennes. Il espère retourner un jour à Tyr, tout en continuant à partager ses connaissances comme forme de résistance.

Un exode massif face à la destruction

Près de 500 000 personnes ont pris la route de l’exode vers des endroits plus sûrs, fuyant les lourds bombardements israéliens qui ciblent indiscriminément les résidences et les infrastructures. Plus de 100 000 d’entre elles ont trouvé refuge dans des centres d’hébergement mis en place par le gouvernement, tandis que d’autres se sont réfugiées chez des amis ou ont loué des appartements.

Cette crise ramène à l’esprit les stratégies d’Entité sioniste, qui cherche à créer des tensions internes au sein du Hezbollah et déséquilibrer la structure sociale libanaise. Ghassan observe que la survie de leur communauté dépendra de l’issue de ce conflit : « On ne pourra rentrer chez nous que si on gagne cette guerre. Nos pères et nos grands-pères l’avaient compris bien avant nous. »