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Vote en cours pour la présidence iranienne avec 4 candidats en lice
Les électeurs en Iran poursuivent aujourd’hui, vendredi, le vote pour les élections présidentielles anticipées dont le résultat semble incertain, dans un contexte de division au sein du camp conservateur et où un candidat réformiste cherche à exploiter la concurrence de ses adversaires pour réaliser une percée.
Le vote a commencé à huit heures du matin heure locale (04h30 GMT) et les bureaux de vote ferment à six heures du soir (14h30 GMT), mais généralement, le vote est prolongé jusqu’à minuit.
Des images diffusées par les médias officiels montrent des files d’attente distinctes pour les hommes et les femmes qui attendent, tenant leurs cartes d’identité, pour voter dans les urnes installées dans les mosquées ou les écoles.
Environ 61 millions d’électeurs ont été invités à se rendre aux urnes, réparties dans 58 640 centres de vote, dispersés dans tout le vaste pays s’étendant du nord de la mer Caspienne au sud du golfe Persique.
Au cours d’élections organisées en urgence après le décès du président Ibrahim Raisi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai dernier, 4 candidats dans la cinquantaine ou la soixantaine s’affrontent, sans la présence d’une candidate féminine.
Prévisions pour une avancée des réformistes
Les sondages prédisent une avance du seul candidat réformiste, Masoud Bazkiaan dans la course électorale. Ce médecin de 69 ans d’ascendance azérie, conservateur dans son apparence mais franc dans ses paroles, a redonné espoir aux camps réformiste et modéré qui ont reculé ces dernières années face aux conservateurs.
L’ancien président réformiste Mohammad Khatami (1997-2005) a qualifié Bazkiaan de « juste, équitable et visionnaire », appelant les électeurs à voter pour lui, tout comme l’ancien président modéré Hassan Rohani (2013-2021).
Priorités de la période
Ces élections surviennent en même temps que l’escalade des tensions régionales dues à la guerre d’Entité sioniste contre Gaza, et à l’augmentation des pressions occidentales sur l’Iran concernant son programme nucléaire.
Quelle que soit l’issue des élections, leurs effets resteront limités car les pouvoirs du président sont essentiellement limités en Iran, où la responsabilité principale incombe au guide suprême de la révolution considéré comme le chef de l’État. Le président est chargé de diriger son gouvernement en appliquant les grandes lignes politiques définies par le guide suprême.