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À Wattwil, en Suisse, une augmentation alarmante des actes islamophobes soulève des inquiétudes quant à l’inaction des autorités. Selon des observations récentes, les actes de racisme et de haine envers les musulmans deviennent de plus en plus fréquents, incitant la Fédération Islamique des Organisations de Suisse (FIDS) à tirer la sonnette d’alarme.
Des messages de haine visibles dans la ville
E.R., un habitant de Wattwil, a récemment découvert des graffitis à caractère islamophobe lors de ses promenades. Choqué par ces messages haineux, il exprime son incompréhension face à l’absence de réaction des autorités. « Je vis ici depuis longtemps et je paie mes impôts. Pourquoi devrais-je supporter de tels écrits, et personne ne fait rien ? » s’interroge cet homme de 40 ans, qui est également en train de finaliser son processus d’acquisition de la nationalité suisse.
Une situation alarmante qui perdure
Selon E.R., ces actes ne sont pas nouveaux. Il constate une montée des sentiments islamophobes depuis le début du conflit au Moyen-Orient. « Je suis choqué. Ici, personne ne prend cela au sérieux. Pourtant, si un étranger était impliqué, la situation serait différente. La police n’a même pas été informée », déclare-t-il.
Une tendance inquiétante
La FIDS a également constaté une augmentation des incidents islamophobes. Pascal Gemperli, porte-parole de l’organisation, souligne que « ces dernières semaines, nous avons enregistré une hausse significative de ces actes, sans qu’aucune statistique officielle ne soit disponible ». En effet, la FIDS affirme avoir observé une multiplication par trois des incidents par rapport à 2023 et une quadruplée par rapport à 2022.
Appel à l’action politique
Gemperli appelle à une prise de conscience politique face à ce fléau. « Le racisme est un problème complexe. Bien que la loi pénale sanctionne certains actes, cela ne résout pas le problème fondamental d’un discours social qui exclut et stigmatise », explique-t-il. Il insiste sur la nécessité d’éviter les généralisations et de favoriser des solutions concrètes aux problèmes soulevés.
Favoriser le dialogue entre communautés
Pour lutter contre ce phénomène, la FIDS souhaite renforcer le dialogue avec les autorités et les communautés musulmanes. « Nous espérons augmenter les interactions entre politiciens et mosquées, car la sensibilisation et la compréhension mutuelle sont essentielles pour lutter contre le racisme », conclut Gemperli.