Quelques jours après la diffusion d’une vidéo montrant une institutrice frappant une enfant, une autre enseignante est au cœur de l’actualité. Neuf plaintes ont été déposées cet été par des parents d’élèves de l’école Barry à Muret, en Haute-Garonne, concernant une institutrice de CP. Ces plaintes font état d’agressions verbales et de violence physique à l’égard des élèves. Les parents évoquent des comportements inquiétants, tels que « acharnement moral, hurlements continus sur les élèves, paroles déplacées, interdiction de boire ou d’aller aux toilettes, privations de récréation et gestes violents ».
Un père de famille a partagé son désarroi : « Il n’y a pas un soir où il n’éclatait pas en sanglots ». Malgré des signalements tout au long de l’année, la souffrance des enfants a perduré, conduisant trois d’entre eux à s’uriner dessus, car ils n’avaient pas le droit de sortir de la classe, ce qui est particulièrement préoccupant pour une élève atteinte d’une maladie rénale. L’institutrice aurait également chanté des paroles troublantes en réponse à un enfant imitant le cri d’un cochon : « chez nous les cochons, on les saigne, on les mange et si tu continues, je te saigne ».
Au fil du temps, la violence physique aurait pris le pas sur la violence psychologique, avec des incidents où les bureaux étaient souvent renversés pour que les élèves ramassent leurs cahiers au sol. De plus, l’institutrice aurait contraint les élèves à s’asseoir en les tirant par le tee-shirt.
Suite à une altercation à la fin de l’année scolaire entre une mère et l’enseignante, une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Les déclarations des élèves, des parents et de l’institutrice ont été recueillies. L’enquête terminée, le dossier a été envoyé au procureur de la République de Toulouse. En ce qui concerne la rentrée scolaire, l’institutrice a été mutée dans une autre école à la demande répétée des parents.