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La génération Z face à un défi technologique : la maîtrise du clavier
« Ah, les jeunes d’aujourd’hui », s’exclame souvent la belle-mère de Lola Reinhardt lorsqu’elle la voit lutter face à son ordinateur. À 24 ans, Lola représente une large partie de la génération Z, née entre 1997 et 2012. Bien qu’ils soient perçus comme des experts en informatique, nombreux sont ceux qui peinent à taper sans regarder les touches, comme l’a rapporté le Wall Street Journal.
Un paradoxe éducatif
Ce paradoxe laisse perplexes enseignants et parents, et s’explique en grande partie par l’évolution de l’éducation. Comme l’a souligné la chanteuse [Billie Eilish](https://www.courrierinternational.com/article/musique-billie-eilish-une-certaine-idee-du-desir) dans une interview pour Rolling Stone en avril dernier : “Je n’ai jamais appris à taper parce que ce n’était pas de ma génération, et maintenant je le regrette”.
Effectivement, cette compétence, qui faisait l’objet d’un enseignement spécifique aux États-Unis, est devenue rare. D’après une étude, alors qu’en 2000, 44 % des lycéens américains suivaient des cours de saisie au clavier, ce chiffre est tombé à seulement 2,5 % en 2019, selon le ministère de l’Éducation.
Fatigue et concentration en baisse
Contrairement aux idées reçues, le fait d’être constamment connecté à Internet ne se traduit pas par une maîtrise des techniques de frappe. Le Wall Street Journal met en lumière que l’utilisation omniprésente des smartphones et des tablettes, y compris dans les établissements scolaires, amène les jeunes à « éviter complètement les claviers ». Cette situation a des répercussions lorsque les étudiants doivent remettre des travaux écrits ou des mémoires à l’université, entraînant fatigue et une attention moins soutenue sur le contenu de leurs productions.
L’inefficacité des solutions alternatives
Pour certains, les logiciels de transcription vocale pourraient sembler être une alternative moderne, mais leur utilisation se heurte à de nombreux problèmes. Jonah Maier, étudiant de 23 ans, affirme avoir essayé cette méthode sans succès en raison des nombreuses erreurs générées.
Face à ce défi, la génération Z, bien qu’efficace dans de nombreux aspects et parée pour l’ère numérique, doit se confronter à une lacune importante dans ses compétences technologiques : la maîtrise du clavier.