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Baisse des prix des voitures électriques grâce à l’efficience
La question de l’augmentation de la taille des batteries dans les voitures électriques mérite d’être examinée de plus près. Une étude menée par l’American Council for an Energy-Efficient Economy (ACEEE) conclut qu’il est préférable de se concentrer sur la réduction de la consommation. Cette approche offre des bénéfices considérables pour les consommateurs, l’environnement et même le réseau électrique.
La nécessité de diminuer la consommation
Il est évident qu’une voiture électrique à faible consommation permet de parcourir une plus grande distance avec la même quantité d’énergie qu’une voiture qui consomme davantage. Ce constat, qui peut sembler évident, est confirmé par l’étude de l’ACEEE, qui quantifie les économies générées. En effet, une batterie représente une part importante du coût d’un véhicule électrique, atteignant jusqu’à 40 % du prix total. La recherche stipule que pour maintenir une autonomie de 300 miles (483 km), il est possible de réduire la consommation de 2,5 miles/kWh (environ 25 kWh/100 km) à 3,5 miles/kWh (17,7 kWh/100 km), entraînant des économies de 4 800 dollars (environ 4 350 euros) pour la batterie seule.
Les économies ne se limitent pas qu’à l’achat de la batterie, elles se prolongent également sur le coût des recharges. Un meilleur rendement énergétique se traduit directement par plus de kilomètres parcourus pour chaque kilowattheure (kWh) consommé, ce qui est bénéfique tant pour le consommateur que pour le réseau électrique, qui serait moins sollicité.
Un impact positif sur l’environnement
Au-delà des avantages économiques, l’efficience des voitures électriques a un réel impact environnemental. La production des batteries, incluant l’extraction des matériaux nécessaires, entraîne des émissions de CO2 significatives. L’étude de l’ACEEE établit un lien direct entre l’efficience énergétique des véhicules électriques et les émissions de CO2 issues de leur fabrication. Selon certaines estimations, la production d’une batterie peut générer entre 2 et 13,5 tonnes de CO2 équivalent, un chiffre qui souligne l’urgence d’agir.
Améliorer l’efficience : leviers d’action
L’amélioration de l’efficience passe par plusieurs facteurs. L’aérodynamisme, par exemple, joue un rôle crucial. Prenons la Volkswagen ID.7, qui, grâce à son design aérodynamique, peut parcourir 702 km avec un même pack de 86 kWh, tandis que son homologue ID.Buzz, moins profilé, n’atteindra que 485 km.
Le poids des véhicules est également un facteur clé. En optant pour des batteries de plus petite capacité, on peut réduire le poids total de la voiture, ce qui permet d’utiliser des matériaux plus légers et d’optimiser la structure du châssis. Ces innovations permettent non seulement d’améliorer les performances, mais également de diminuer la consommation d’énergie.
La recherche d’un meilleur rendement énergétique est également primordiale. Bien que les voitures électriques affichent un rendement énergétique de 73 %, contre seulement 12 % pour les véhicules thermiques, des progrès peuvent encore être réalisés, comme l’illustre le moteur APP550 de Volkswagen, qui offre une efficacité améliorée tout en augmentant la puissance.
Pérenniser les avancées en matière d’efficience
Des initiatives commencent à émerger pour souligner l’importance de l’efficience des voitures électriques. Des marques comme Lucid annoncent des autonomies impressionnantes, faisant d’elles des leaders sur le marché de l’efficience. Ford, de son côté, s’engage également à limiter la taille des batteries dans ses futurs modèles électriques.
L’étude de l’ACEEE plaide pour davantage de reconnaissance de la sobriété des véhicules électriques. Une meilleure information aux consommateurs, via des fiches techniques détaillées, ainsi que des subventions basées sur la consommation ou la taille des batteries, pourraient favoriser ce mouvement en France, à l’heure où les voitures thermiques sont soumises à des malus écologiques liés à leurs émissions.