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Véronique Ovaldé, romancière reconnue, célèbre pour son œuvre *Ce que je sais de Vera candida*, et lauréate du Prix Goncourt de la nouvelle pour son dernier recueil *À nos vies imparfaites*, animera un atelier d’écriture à Paris. Ayant également une expérience en tant qu’autrice pour la jeunesse et éditrice chez Albin Michel, Ovaldé est passionnée par l’art de la fiction et souhaite transmettre son savoir aux aspirants écrivains.
Inscription à l’atelier d’écriture
Ce nouvel atelier se déroulera du 12 mars au 2 avril, chaque mercredi soir de 18h à 21h, dans les locaux de *Le Point*. Les participants peuvent s’inscrire jusqu’au 5 mars. Face à la montée de l’intelligence artificielle et à un désintérêt croissant pour la littérature, Ovaldé questionne la nécessité d’écrire des romans et répond : « Parce que c’est un espace de liberté extraordinaire ». Elle souligne également l’importance de l’atelier pour les écrivains en herbe.
L’utilité des ateliers d’écriture
Dans un entretien, Ovaldé évoque sa propre expérience en tant qu’écrivaine. Elle confie qu’à ses débuts, il n’existait pas de formations dédiées à l’écriture, alors qu’aujourd’hui, des masters en écriture créative sont disponibles. Selon elle, un atelier d’écriture permet de mieux comprendre l’effet d’un texte, car l’écrivain est souvent trop proche de son œuvre pour en juger objectivement. Elle note qu’un retour constructif d’un lecteur extérieur est crucial pour progresser.
Le processus d’écriture
Ovaldé aborde également le processus créatif. Pour elle, écrire est avant tout une réponse à une illumination personnelle, plutôt qu’un traitement de sujet. Elle insiste sur le fait qu’il n’existe pas de méthode universelle, chaque manuscrit étant unique. Le roman offre une liberté que n’ont pas d’autres formes narratives, comme celles des séries, ce qui rend l’atelier d’écriture d’autant plus pertinent.
L’importance du personnage
Les personnages jouent un rôle essentiel dans une œuvre de fiction. Ovaldé souligne qu’ils doivent être bien incarnés et dotés de complexité. Lors de la lecture de manuscrits, il est fréquent de rencontrer des remarques sur cette incarnation. L’auteure invite à donner vie aux personnages afin qu’ils ne soient pas des figures abstraites et à créer des décors qui enrichissent l’ambiance et les sensations de l’œuvre.
Enseigner l’art du roman
En tant qu’enseignante, Ovaldé est amenée à réfléchir sur sa propre pratique d’écriture. Elle considère que la lecture est essentielle et qu’elle nourrit son écriture. En écrivant, elle tente de se soustraire aux attentes des lecteurs pour retrouver une forme de liberté créative. Cette approche lui permet de se déconnecter des normes du spectacle et de se concentrer sur la justesse de la narration.