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Le karting électrique connaît un essor remarquable en France, particulièrement mis en avant lors du Mondial de l’Auto qui s’est tenu récemment. Cet équivalent écologique du karting traditionnel suscite un intérêt croissant, laissant envisager la possibilité qu’il remplace un jour son homologue thermique.
Une expérience silencieuse et écologique
Lors de l’événement, les visiteurs ont pu découvrir le karting électrique sur une piste intérieure, alimentée par des néons verts. Le silence régnait, à l’exception du crissement des pneus. Proposé pour 15 euros la session, cet espace de karting a quadruplé de taille cette année, attirant un public nombreux.
Le rôle des entreprises pionnières
Speed2Max, une entreprise clermontoise fondée en 1997, gère cette animation. Avec une réputation établie dans la fabrication de karts en France, Robin Perez, son directeur commercial, souligne l’attrait croissant pour cette activité. Sodikart, un autre acteur majeur de l’industrie, confirme également cette tendance, notant que plus de 90 % des projets de karting en intérieur sont désormais électriques.
Une nouvelle vision du loisir
Le karting électrique s’inscrit dans une transformation plus large du monde du loisir. Robin Perez de Speed2Max estime que le karting thermique, avec ses nuisances sonores et sa pollution, ne correspond plus aux attentes contemporaines. Benjamin Chevalier, président du SPACE, ajoute qu’il existe encore des kartings thermiques pour les compétitions, similaire à la Formule 1.
Le karting électrique se distingue par son accessibilité et son attrait pour les familles, étant ouvert aux enfants dès 7 ans. Les nouveautés comme Battlekart et Game of Karts mêlent l’expérience de karting à des éléments de jeu vidéo, attirant un public varié.
Sensations de pilotage et technologie moderne
Malgré son orientation vers le loisir, le karting électrique offre des sensations de pilotage comparables à celles des karts thermiques. Les utilisateurs peuvent ressentir des accélérations franches et des freinages précis durant les sessions de 8 minutes. Jean-Marc Thenaisie, directeur d’un complexe de loisirs, affirme que les performances électriques ne sont pas inférieures à celles d’un moteur thermique.
Défis et coûts associés
Comme dans le secteur automobile, le karting électrique doit surmonter des défis liés à l’autonomie et à la recharge des batteries. Cependant, Benjamin Chevalier note que les sites possèdent davantage de karts pour assurer un flux continu de sessions. La recharge rapide permet de compenser ces limitations, avec des karts capables de fonctionner 1h30 après 45 minutes de recharge.
Investissements et rentabilité
Le prix d’un kart électrique varie entre 40 000 et 60 000 euros, tandis que les karts thermiques coûtent entre 20 000 et 35 000 euros. Benjamin Chevalier estime cependant que ces coûts ne freineront pas le développement du karting électrique, car l’énergie est moins coûteuse que l’essence et nécessite moins de mécaniciens. Bien que les investissements initiaux soient élevés, la rentabilité est envisagée à long terme, avec des sessions tarifées entre 15 et 20 euros pour 8 à 10 minutes.
Robin Perez de Speed2Max espère que le karting électrique parviendra un jour à supplanter le thermique, reflétant ainsi une tendance vers des loisirs plus durables et respectueux de l’environnement.